"Beaucoup étaient prêts à faire l'amour devant la caméra"
John Cameron Mitchell, réalisateur de "Shortbus", qui sort mercredi sur les écrans françaisRecueilli par Caroline Vié
Cameron a l’air d’un petit garçon sage, mais son film fait scandale dans l’Amérique puritaine. Une scène de triolisme entre garçons et une auto-fellation acrobatique ont particulièrement scandalisé les spectateurs! Interview
Comment avez-vous trouvé vos acteurs ?
J’ai passé des petites annonces et j’ai été surpris de recevoir de très nombreuses réponses! Beaucoup de gens étaient prêts à faire l’amour devant la caméra. Ceux qui se sont dégonflé en cours de route ont craqué pour les scènes d’émotion, par pour celles de cul!
Etaient-elles difficiles à tourner?
En fait, on s’est plutôt amusé. Quand les acteurs m’ont reproché de ne pas participer, j’ai décidé de m’initier au cunnilingus bien que je préfère les garçons. J’ai trouvé ça pas mal, mais pas émoustillant.
Et la séquence d’auto-fellation?
Le gars s’y est repris à plusieurs fois pour la réussir ! On était partagés entre l’envie et l’admiration. Je n’en revenais pas ! J’ai été très tenté à l’idée d’essayer. J’ai dû renoncer : il m’a fallu admettre que ma condition physique ne me permettait pas ce genre d’exercices.
Comment le film est-il reçu en Amérique?
Sortir ce type de film aux Etats-Unis est encore plus dur qu’une auto-fellation! Je suis résigné à entendre les gens me traiter de démon habité par la lubricité. Je dirais même que ça m’amuse. J’espère juste, peut-être un peu naïvement, que mon film va aider son public à se décoincer !
Retrouvez mercredi dans 20 Minutes la critique du film.