L'horreur à l'honneur d'un documenteur pour «The Bay»
CINEMA- Barry Levinson s'amuse bien à faire peur avec «The Bay», film d'horreur librement inspiré par une réalité inquiétante...Caroline Vié
L’isopode, vous connaissez ? Cette charmante bestiole n’aura plus de secret pour vous après avoir vu The Bay, film d’horreur bien flippant conçu autour de ce parasite connu pour dévorer la langue des poissons avant de les déguster de l’intérieur. «C’est après avoir recherches pour un documentaire sur la baie de Chesapeake que j’ai découvert l’existence de cet animal, explique le réalisateur Barry Levinson. J’ai exagéré les choses pour les besoins du film en espérant secouer les autorités locales sur le danger écologique qu’il représente.»
Found Footage et vrais frissons
Le réalisateur de Good Morning Vietnam et de Rain Man suit donc les aventures d’un grand nombre de personnes contaminées par la bébête répugnante qui les transforme en zombie. Selon le principe du found footage où toutes les images sont censées avoir été filmées par les protagonistes, on découvre progressivement les ravages causés par l’irresponsabilité des pouvoirs publics. «Ce procédé permettait de piéger le spectateur entre fiction et réalité, explique Levinson. Il est d’autant plus mal à l’aise que nous donnons l’impression que tout s’est réellement déroulé.» Le rélisateur s’était éloigné des grands écrans depuis quelques années pour se consacrer à la télévision pour la quelle il a co-produit notamment la série Borgia. «Cette expérience m’a été très utile pour The Bay en m’apprenant à tourner plus vite et de façon plus légère,» dit-il. Ce septuagénaire débonnaire n’a rien à envier aux gamins quand il s’agit de faire peur au spectateur. Isopode fever !