Amour

Après deux premiers films auréolés de succès et de prix, Valéria Bruni Tedeschi présentait en compétition Un Château en Italie, qui raconte deux épisodes récents de sa propre vie: la mort de son frère et son iddyle avec le comédien Louis Garrel. «C’est vrai que c’est une déclaration d’amour à un acteur», concède Valeria Bruni Tedeschi. Un acteur avec qui elle a vécu et adoptée une fille, alors que dans le film ils ont recours à une FIV…

Danger

En plus de son ex petit ami qui joue le rôle de son petit ami, ele fait tourner sa vraie mère, Marisa Borini, dans le rôle de sa propre mère. Valéria Bruni Tedeschi, qui passe ses films à raconter sa vie, sait qu’elle s’expose et se met en danger. «Il faut que ce soit un peu dangereux, ce travail, sinon quel intérêt ? En même temps, je pense que le danger vient moins d’un film que de la vie».

Oser

Son travail de réalisatrice l’aide à vivre. Et à dormir aussi: «Je dors mieux si j’ai bien travaillé, dit-elle. Je suis quelqu’un de très coincée dans la vie et le travail, c’est comme un jour de carnaval, on peut tout se permettre, ça apporte une grande joie et ça m’aide à me sentir libre.»

Tchékhov

En toile de fond, Un Château en Italie raconte le destin d’une famille ruinée, la fin d’une époque, une maison familiale –ce château en Italie- que l’on vend avec les domestiques, «comme dans La Cerisaie, de Tchékhov», l’auteur qui a révélé Valeria Bruni Tedeschi au théâtre il y a 30 ans, sous la direction de Patrice Chéreau. Les éléments autobiographiques qui parsèment le film ne lâchent jamais la comédienne et réalisatrice.

Autofiction

Fiction, pas fiction, telle est la question ? «Moi, je ne me la pose pas comme ça, raconte-t-elle. Je bâtis mes histoires sur ce que je connais. Et je choisis mes acteurs non parce que ce sont des proches mais parce qu’ils ont un immense talent.» La force du film vient de la précision avec laquelle ils sont dirigés et d'une soif absolue de sincérité.