CANNESMichel Legrand et ses parapluies de Cherbourg

Michel Legrand et ses parapluies de Cherbourg

CANNESLa Croisette célèbre les nouveaux films mais aussi les grands classiques. Le très rare compositeur Michel Legrand est revenu sur la Croisette pour défendre la ressortie de ce classique...
Caroline Vié

Caroline Vié

C’est en dégustant deux desserts à la fois que Michel Legrand s’est confié à 20 Minutes sur la terrasse d’un grand hôtel cannois. «J’ai été longtemps abonné au festival, dit-il. A une époque j’étais tout le temps invité. Je crois même être venu huit fois de suite dans les années 60.» Cette année, le compositeur est venu défendre une cause noble en même temps qu’un chef-d’œuvre : la ressortie des Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, palme d’or en 1964.

«Ce film est intemporel parce qu’il est bon», assène Michel Legrand entre deux bouchées. Après son passage à Cannes Classics, le film restauré ressortira en salles le 19 juin prochain.

Un emploi du temps chargé

Ce grand monsieur très occupé ne se montre pas souvent en dehors de ses concerts. «Mon temps est précieux, c’est pour cela que je n’ai jamais voulu prendre d’élèves. Je n’ai aucun don pour la pédagogie !» Le musicien n'est pas du genre non plus à entonner des chansons d'amour sur ses confrères. «Je n’admire que John William qui est ami. Je ne connais aucun compositeur de talent parmi les jeunes». Michel Legrand n'a même pas pris le temps de revoir Les parapluies de Cherbourg. «Le passé ne m'intéresse pas. Je ne garde aucune de mes musiques, ni aucun de mes films pour ne pas être influencé par mes anciens travaux. Je ne suis ici que parce que ce film a besoin d'aide. Je veux penser qu'il va rencontrer un nouveau public.»