Tout ce que vous devez savoir sur «A Touch of Sin» de Jia Zhang-Ke
CANNES•Chaque jour, «20 Minutes» vous propose de réviser en fiches les films en Compétition sur la Croisette. Aujourd'hui, «A Touch of Sin» de Jia Zhang-Ke...Si le film m’était conté
Quatre histoires de la Chine d’aujourd’hui. Un mineur enrage, impuissant, devant la corruption des dirigeants de son usine et de son village. Un travailleur migrant ne se sépare pas de son arme à feu. Une hôtesse d’accueil est maltraitée. D’ateliers de couture en hôtel de luxe, un employé est confronté à des conditions de travail sans pitié.
Si sa sélection m’était expliquée
Jia Zhang Ke est tout sauf un inconnu du festival. Depuis 2000 avec Platform, cette figure du cinéma expérimental asiatique figure pour la quatrième fois en sélection officielle et se retrouve pour la troisième fois dans la compétition.
Si on m’avait dit
Le cinéaste dit avoir été frappé par l’accumulation de comptes-rendus de faits violents circulant sur le réseau Weibo, équivalent chinois de Twitter. Le film revisite ou fait référence à certains faits divers connus en Chine, dont une vague de suicides dans une usine de pièces électroniques et le meurtre d’un chef de bureau par une jeune femme qu’il avait tenté d’abuser.
Si 20 Minutes était juré
Coup de pelle, coup de poing, mépris. Hommes, animaux et valeurs sont maltraités à l’unisson dans ce film en quatre histoires croisées qui veut restituer la brutalité du changement et des mutations économiques en Chine. Si le titre anglais, A Touch Of Sin, fait référence au film taiwanais d’arts martiaux ATouch of Zen de King Hu, rien à voir pour autant avec des scènes spectaculaires de combats comme on en voit dans le cinéma asiatique, le film, impressionnant, privilégie le réalisme, les paysages de campagnes durement percutées par la ville, des banlieues naissantes. Et si la violence jaillit comme une explosion de colère, elle semble terriblement ordinaire.
Si vous voulez en savoir (et en voir) plus