Le budget de Welcome to New York, le film d’Abel Ferrara qui suscite une inévitable curiosité depuis des mois à cause de son sujet -l’affaire DSK- est au moins allégé du salaire de Gérard Depardieu. L’acteur a touché «zéro euro». C’est la réponse de Vincent Maraval à Télérama, qui lui consacre un entretien-fleuve dans le numéro paru ce mercredi, jour d’ouverture du Festival de Cannes.

Le producteur raconte avoir reçu un appel de l’acteur à la veille du tournage. «Vincent, tu abuses, j’ai dû me payer mon billet pour New York, tu ne me donnes rien. Ton article m’a fait rire, mais je vais en écrire un à mon tour: "Les financiers du cinéma sont-ils des rats?"» lui lance Depardieu. Vincent Maraval lui répond alors qu’il n’a pas d’argent pour faire ce film: «Je comprends que tu refuses». «Deux heures après», Depardieu le rappelle. «OK, tu m’emmerdes, mais je le fais gratos.»

«On dira ce qu’on veut de Gérard», mais «c’est le panache qu’il pouvait avoir pour Pialat, et qu’il a encore pour faire Mammuth ou tourner avec Abel Ferrara», commente ainsi Vincent Maraval.