Robert Redford: «Je crois en l’indépendance»
CINEMA•A 76 ans, Robert Redford a gardé une énergie intacte pour défendre les couleurs de son nouveau film en tant qu’acteur et réalisateur, le thriller "Sous surveillance". Le fondateur du festival de Sundance s’est confié à 20 Minutes...Propos recueillis par Caroline Vié
Pourquoi vous être fait si rare sur les écrans ?
Parce que je m’occupais d’autres choses, comme le festival de Sundance. Maintenant que cela fonctionne sans moi, je peux revenir à mes premières amours : le jeu d’acteur et la mise en scène.
Le cinéma indépendant que vous défendez existe-t-il encore aujourd’hui ?
Absolument ! Je crois en l’indépendance. Un film comme Sous surveillance, produit avec un petit budget et en toute liberté, n’existerait pas si ce n’était pas le cas.
Les choses ont-elles changé depuis vos débuts ?
Dans les années 1970, le cinéma engagé était distribué dans de nombreuses salles, car de vrais amoureux du 7e art dirigeaient les studios. De nos jours, ce sont les comptables qui tiennent les rênes à Hollywood.
Vous sentez-vous investi d’une mission ?
Je trouve important de révéler les zones d’ombre de mon pays. Le cinéma doit aussi servir à cela. On peut à la fois divertir et faire réfléchir. C’est ce qui m’intéresse au cinéma.
Vous serez à Cannes cette année ?
Oui, pour All is Lost de J.C. Chandor. J’avais été emballé par Margin Call, son premier film qui fut présenté à Sundance. Depuis le début du festival, il est le seul à avoir osé me proposer un rôle, celui d’un homme seul sur un bateau perdu en mer. J’ai adoré ça!