Vidéos: Le meilleur du tandem Jaoui-Bacri
CINEMA•«Au bout du conte» marque ce mercredi le retour sur les écrans du célèbre duo...Annabelle Laurent
C’est la bonne nouvelle de la semaine: les «Jabac», comme les surnomme Alain Resnais, sont de retour. Mieux: leur film, Au bout du conte, est très réussi. L’occasion de se remémorer en images le meilleur de ce duo expert en humour corrosif, qui nous a offert, depuis «Cuisine et dépendances», tant de comédies jubilatoires.
«Cuisine et dépendances» de Philippe Muyl, 1992
C’est la première des leurs pièces écrites à quatre mains. Elle connaît un succès phénoménal au théâtre la Bruyère en 1991 et décroche quatre Molières, avant que Philippe Muyl ne décide de la porter à l’écran en réunissant les cinq même interprètes, tous aussi géniaux les uns que les autres: Zabou Breitman, Sam Karmann, Jean-Pierre Darroussin, et le duo de scénaristes/acteurs, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. L’histoire: une bande d’amis se revoit au bout de dix ans. Certains ont réussi, d’autres moins. Et les comptes se règlent en cuisine. Ci-dessous, Bacri dans toute sa splendeur de râleur (Malheureusement, pas d’extrait disponible de Zabou, exceptionnelle en maîtresse de maison stressée virant hystérique).
«Smoking/No Smoking» d’Alain Resnais, 1993
En 1993, Jaoui et Bacri écrivent pour Alain Resnais l’adaptation d’Intimate Exchanges, une série de huit pièces du dramaturge britannique Alan Ayckbourn. Jaoui et Bacri sont récompensés par le César du Meilleur scénario.
«Un air de famille» de Cédric Klapisch, 1994
C’est avec Cédric Klapisch que le duo Jaoui-Bacri se fait réellement un nom auprès du grand public, grâce à l’histoire de la famille Ménard, réunie au Père Tranquille pour le 35e anniversaire de Yolande, alias Catherine Frot, qui voit sa carrière décoller avec ce rôle.
En bonus, Bacri résumé avec ce moment volé du film. Moins de 10 secondes et tout est dit.
«On connaît la chanson» d'Alain Resnais, 1997
Après Smoking/No Smoking, Resnais et les deux scénaristes font à nouveau équipe en 1997 pour On connaît la chanson. Le défi du jour: citer mot pour mot l’intitulé de la thèse du personnage de Jaoui, guide et thésarde en histoire. La réponse est là:
«Le Goût des autres» d’Agnès Jaoui, 2000
C’est la toute première réalisation d’Agnès Jaoui. A propos de ce bouleversement des rôles au sein du tandem, Jaoui confie cette semaine à Télérama: «Bacri n'a aucune envie de diriger les acteurs, et aucun mal à être dirigé par une femme. Mais il me donne son avis sur les autres: il est sur le plateau même les jours où il ne tourne pas. Je crois aussi qu'il a été heureux que je sois mise en lumière à ce poste de réalisatrice, car il savait que je souffrais de rester dans son ombre.» Ici, Jean-Pierre Bacri est Castella, un chef d’entreprise qui n’a pas (du tout) la fibre artistique mais tombe en adoration devant une actrice de théâtre, jouée par Anne Alvaro. Son intégration dans le milieu snob est laborieuse…
«Comme une image» d’Agnès Jaoui, 2004
Lolita Cassard (Marilou Berry) rêve de devenir chanteuse, mais ne peut compter sur les encouragements de son père Etienne Cassard (Jean-Pierre Bacri), un auteur reconnu et très tourné sur lui-même. Sa prof de chant (Jaoui), elle, y croit, surtout quand elle apprend qu’elle va pouvoir approcher Etienne Cassard qu’elle admire tant. Présenté en compétition au Festival de Cannes 2004 où il avait été l'un des chouchous de la presse internationale, le film a remporté le Prix du scénario.
«Parlez-moi de la pluie», d‘Agnès Jaoui, 2008
Le succès critique du troisième film d’Agnès Jaoui, pour lequel le duo s’entoure de Jamel Debbouze, est plus faible. Les deux hommes entreprennent de tourner un documentaire sur Agathe Villanova (Jaoui), dans le cadre d'une collection sur «les femmes qui ont réussi».