Le triomphe était attendu. Ce vendredi soir au théâtre du Châtelet, pour la 38e cérémonie des Césars animée une fois de plus par Antoine de Caunes, Amour s'est bel et bien imposé comme le grand vainqueur. Michael Haneke remporte les César du meilleur film, meilleur réalisateur, et meilleur scénario original, tandis que ses deux acteurs Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant sont sacrés meilleure actrice et meilleure acteur.

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Camille Redouble, qui avait pourtant remporté la palme des nominations (13!) repart bredouille, confirmant les prédictions de Noémie Lvovsky, qui se disait avant la cérémonie «quasiment sûre de ne pas avoir le meilleur film», et envisageait facilement d'avoir «zéro César». C'est aussi un score nul pour Holy Motors de Leos Carax, dont beaucoup espéraient qu'il prendrait ce vendredi soir sa revanche sur Cannes.

De rouille et d'os de Jacques Audiard remporte quatre Césars: celui du meilleur espoir masculin pour Matthias Schoenaerts, celui de la meilleure adaptation, celui de la meilleure musique originale pour Alexandre Desplat et celui du meilleur montage.

Le César du meilleur film étranger est revenu à Argo. Ben Affleck, qui devrait faire un triomphe dimanche aux Oscars, n'était pas là pour recevoir sa statuette. Les Etats-Unis étaient représentés par son compatriote Kevin Costner, qui a reçu son César d'honneur avec beaucoup d'émotion.

Les deux Césars de second rôle reviennent aux deux acteurs du Prénom Valérie Benguigui et Guillaume de Tonquedec. Le meilleur espoir féminin est Izia Higelin pour son rôle dans Mauvaise Fille. Le César du meilleur premier film est attribué à Louise Wiimmer, celui du meilleur documentaire au magnifique film Les Invisibles, et celui du meilleur film d'animation à Ernest et Célestine.

Le film de Benoît Jacquot Les Adieux à la Reine est couronné des Césars des meilleurs décors, des meilleurs costumes, et de la meilleure photo.

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