CINEMA«Télé Gaucho»: Quand le petit écran était contestataire

«Télé Gaucho»: Quand le petit écran était contestataire

CINEMALe réalisateur du «Nom des gens» rend hommage à Télé Bocal...
Caroline Vié

Caroline Vié

Après le triomphe de la comédie engagée Le Nom des gens en 2010, Michel Leclerc retrouve un registre similaire pour Télé Gaucho où Eric Elmosnino, Sara Forestier et Félix Moati (une découverte!) assurent le «gau-show» en tentant de faire vivre une chaîne de télé pirate. «J'ai vu le film deux fois et je me suis régalé», explique Richard Sovied, fondateur de Télé Bocal dont la création en 1995 a librement inspiré le cinéaste.

Foutraque et délirant

Sovied s'est reconnu dans le personnage de leader charismatique et pénible incarné par Eric Elmosnino. «Cela a beaucoup fait rire mes amis, sans doute parce que Michel Leclerc, qui me connaît depuis des années, a accentué mes défauts», s'amuse-t-il. On a d'ailleurs l'impression d'entendre le héros du film quand on discute avec lui. «Michel a trouvé un style très personnel qui ne déroutera pas les fans du Nom des gens. Il est le seul à faire un cinéma de gauche joyeux.»

L'atmosphère foutraque et délirante de cette époque de grande liberté est parfaitement bien restituée. « On se marrait bien et on s'engueulait beaucoup, mais surtout on était libres à une époque où Internet n'existait pas », se souvient Sovied. 300 000 personnes continuent à suivre Télé Bocal sur la TNT ou sur le Web. «J'aimerais que le film donne envie aux gens de nous regarder», dit Sovied. L'enthousiasme et la nervosité de ce pavé font un joyeux plouf dans le PAF. Télé Bocal et Télé Gaucho: même combat! On aime ça…

La bande annonce:

La chaîne en 2012

Autorisée à émettre en 2008,la chaîne se livre à un bras de fer avec le CSA, qui veut lui faire quitter le Canal 21 qu'elle occupe de 23h à 2h du matin pourle canal 31 et laisser ainsila place aux nouvelles chaînes de la TNT.