Il s'appelle Ted, jure comme un bricoleur qui s'écrase les doigts avec son marteau, picole comme un trou et saute sur tout ce qui bouge… Un gars comme les autres ? Pas vraiment, car Ted est un ours en peluche vivant à l'allure de jouet pour têtes blondes, mais au comportement de trentenaire mal élevé.

Il est aussi le héros de la comédie qui porte son nom et a rapporté la bagatelle de 218 millions de dollars au box-office américain cet été. «Dire que j'ai failli refuser le film», soupire Mark Wahlberg, qui incarne le compagnon humain de l'ourson mal embouché.

Régressif comme on aime

Cette fantaisie signée Seth MacFarlane, le créateur des Griffin et d'American Dad, doit tout à l'humour rentre-dedans du monsieur. Il double aussi le nounours dans la version originale en assurant sa gestuelle grâce à la technique de capture du mouvement. «Il me donnait la réplique sur le plateau. Quand j'ai fini par voir le film, j'ai eu l'impression d'avoir Ted en face de moi», se souvient l'acteur. Le jouet qui ne respecte rien ni personne a conquis un large public de grands adolescents. «On a tous une part de Ted en nous, explique Wahlberg. Elle est plus ou moins visible selon les gens.»

>> VIDEO: «Ciné Vié», l'émission cinéma de «20Minutes», décrypte «Ted»

Cette fantaisie hilarante aux dialogues corsés réveille la peluche régressive qui sommeille chez le spectateur. On n'a pas envie d'inviter Ted chez ses parents, mais on adorerait aller boire un coup avec ce trublion qui finit même par amadouer la charmante Mila Kunis. Il devrait conquérir le public français par son côté potache et sa fourrure soyeuse en véritable appel au câlin.

La bande annonce: