POLLUTIONLes poissons morts retirés du fleuve de la Leyre

Les poissons morts retirés du fleuve de la Leyre

POLLUTIONUne opération de nettoyage sur la Leyre dans le bassin d’Arcachon a eu lieu, mardi, suite à l'accident survenu chez Smurfit, une usine de papiers...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

Les cadavres de poissons flottants sur la Leyre ne sont pas du goût des loueurs de canoë-kayak qui démarrent la saison. Suite à l’éclatement d’une cuve de combustible, jeudi, à l’usine Smurfit de Biganos, environ 100 m³ de liqueur noire (déchet issu de la fabrication de papier kraft) se sont déversés dans le ruisseau de Lacanau, affluent de la Leyre. Alertés par les kayakistes et les agents municipaux, le maire de Biganos a mis au point un plan de ramassage des poissons sur le ruisseau le Lacanau, la Leyre, le delta et les ports de Biganos. Les techniciens municipaux et des membres de la fédération de pêche avaient évacué environ 200 kg de poissons mardi soir. « Même s’il n’y a pas de risque sanitaire, on est inquiet pour l’image donnée aux clients », explique Sandra Bacle de la société de location Courant d’Eyre.

Les anguilles très touchées

Les poissons morts jeudi et vendredi se sont accumulés à la surface après les marées basses du week-end. Les gros poissons de fond sont remontés et se sont retrouvés accrochés aux arbres et aux ronces, à hauteur du passage des canoës. « L’entreprise Smurfit Kappa cellulose pin a fait savoir qu’elle prendrait en charge tous les frais engagés pour cette opération », a indiqué la mairie de Biganos.

«La pêche n’est pas interdite mais on est un peu inquiets pour les anguilles, des espèces déjà menacées qui voyagent dans les petits cours d’eau», ajoute Jean Jack Montpellier, président de l’association de pêche du Brochet Boïen.

La CEBA et la Sepanso, des associations de protection de l’environnement se sont associées mardi à la plainte pour pollution déposée par les conchyliculteurs et les pêcheurs vendredi, suite à l’accident chez Smurfit. La maintenance des installations leur semble en cause «puisqu’ une cuve en bon état ne peut pas éclater », écrit la Sepanso.