Bordeaux: De nouveaux pôles commerciaux à venir sur Euratlantique
AMENAGEMENT•L’établissement public Bordeaux-Euratlantique a présenté sa nouvelle stratégie commerciale, qui va constituer à créer huit pôles accueillant essentiellement du commerce de proximité…Mickaël Bosredon
L'essentiel
- Huit quartiers vont venir compléter l’offre commerciale existante à Bordeaux.
- Euratlantique n’accueillera aucun centre commercial.
- Quai de Paludate, l’offre sera complétée par des lieux d’afterworks, bars et boîtes de nuit.
Priorité au commerce de proximité. Et quasiment pas de grande surface commerciale. C’est le credo de l'établissement public Euratlantique, qui a dévoilé il y a quelques jours sa stratégie commerciale pour les futurs quartiers du périmètre Euratlantique, qui va s’étaler sur 730 hectares et accueillir 50.000 nouveaux habitants.
Pour ne pas concurrencer le commerce de centre-ville, pas trop en tout cas, les surfaces commerciales ont été ramenées à 45.000 m2, alors qu’il en était prévu 70.000 m2 au départ. « Il faudra désormais vérifier que la production de commerces au sein d’Euratlantique, ne vienne pas déstabiliser l’offre commerciale du centre-ville, mais la compléter », révélait Stephan de Faÿ à 20 Minutes le 15 octobre dernier.
Le nouveau quartier des Citernes va réhabiliter un ancien bâtiment ferroviaire
Huit quartiers de Bordeaux Euratlantique vont ainsi venir « compléter le maillage des centralités commerciales existantes » du centre-ville : les Citernes, Armagnac, Corto Maltese, la Rue bordelaise, le Belvédère, Ars, la Halle Desse et Jean Dupas. Sur chacun de ces quartiers, pas de centre commercial, pas de galeries fermées, mais de nouvelles places, rues, jardins avec leurs commerces de pied d’immeuble.
En contrebas de la rue Amédée-Saint-Germain, sur le nouveau quartier des Citernes - du nom des citernes qui seront mises en valeur dans ce projet - la réhabilitation d’un ancien bâtiment ferroviaire et les rez-de-chaussée de plusieurs des nouveaux immeubles offriront un « écrin de pierres et de briques » à une petite dizaine de commerces alimentaires et de services de proximité, portés par l’investisseur Ville Envie.
Autour de la place d’Armagnac, véritable « place Gambetta » de Saint-Jean-Belcier, les commerces arriveront en deux phases. Une première portée par l’investisseur ANF en 2018, orientée notamment vers la restauration, avec la livraison de l’opération Quai 8.2 qui accueillera notamment les sièges régionaux d’Orange et d’Allianz. La seconde en 2020 avec la livraison de l’opération TriBeQua et l’implantation de plusieurs commerces alimentaires, sans supérette ou supermarché, « le Super U de la station de tram Belcier apportant déjà cette fonction au quartier. »
La « Rue Bordelaise » aura « un goût de rue Sainte-Catherine »
Du côté de l’avant-gare, une nouvelle rue piétonne et commerçante sera percée à partir de 2021. Cette nouvelle « rue Bordelaise aura un goût de rue Sainte-Catherine » avec ses commerces de vêtements, de beauté, santé et loisirs… Portée par Apsys, l’opération permettra le maintien du Carrefour Market existant qui devrait cependant être déplacé. Ecrite dans la pierre bordelaise et les gabarits de la ville de Pierre, « elle constituera pour beaucoup de voyageurs le premier contact avec Bordeaux et une invitation à descendre vers la Garonne et les quais qui seront remaniés notamment au droit du pont Saint-Jean. »
En traversant le pont Saint-Jean, on trouvera en 2021 la nouvelle place du Belvédère avec ses restaurants, son supermarché qui alimentera notamment le nouveau quartier Deschamps qui sortira de terre d’ici là, ses commerces de proximité. En complément quelques commerces prendront place le long du boulevard Joliot-Curie ainsi que sur la place Trégey près du lycée du même nom, dont le retournement de l’entrée vers la Garonne est à l’étude. L’ensemble sera porté par l’investisseur Altarea-Cogédim.
Des commerces automobiles en pied d’immeuble
Rive droite toujours, deux petits pôles de commerces de quartier sont à l’étude, aux abords de l’actuelle halle Desse d’une part, du croisement des rues Emile Combes et Jean Dupas d’autre part. Ces polarités seront étudiées progressivement en parallèle des études restant à mener sur ces quartiers.
De retour sur la rive gauche, au débouché du pont Simone-Veil en construction, faisant le lien avec le futur jardin d’Ars, on trouvera une autre polarité commerciale. Dotée d’une supérette et de quelques commerces alimentaires à proximité immédiate de la future école dont le chantier débutera début 2018, elle accueillera également, sur le site de la concession BMW, des commerces automobiles en pied d’immeuble, « à l’image de ce que l’on trouve dans les centres-villes de plusieurs métropoles. »
Sur Corto Maltese (quais de paludate), l’offre commerciale sera complétée par différents lieux d’afterwork, bars, clubs et boîtes de nuit.
Enfin, le marché d’intérêt national sera conservé et renforcé dans son rôle de plateforme professionnelle (le MIN).