INSOLITEUn café bordelais où l'on paie au temps et pas à la conso

Bordeaux: Un café où l’on paie au temps et pas à la conso

INSOLITEUn premier « Anticafé » vient d’ouvrir en centre-ville…
Clément Carpentier

Clément Carpentier

L'essentiel

  • Une heure sur place vous coûte cinq euros.
  • Toutes les consommations sont à volonté.
  • Le but est de créer du lien social.

«Ici, on paie au temps. » Simon Dos Santos préfère tout de suite prévenir avant même que l’on s’installe. Et c’est vrai que cela peut faire tiquer sur le coup. C’est pourtant bien le concept de l’Anticafé, installé rue Duffour-Dubergier à Bordeaux, depuis quelques semaines.

Une heure sur place coûte cinq euros

Le concept venu d’Europe de l’Est est original mais très simple à comprendre. Dans cet espace de vie, on ne paie pas sa (ou ses) consommation(s), mais le temps qu’on passe sur place. « Quand une personne arrive, on lui donne une carte après l’avoir badgée et quand elle part, on refait la même manipulation pour savoir combien elle doit payer », explique Simon Dos Santos.

Les tarifs d'Anticafé de Bordeaux.
Les tarifs d'Anticafé de Bordeaux. - Clément Carpentier

Une heure à l’Anticafé coûte cinq euros, et peu importe si vous restez 20, 30 ou 50 minutes, vous allez forcément payer ce prix. En revanche à partir d’une heure, le client paie à la minute. C’est là que cela devient très avantageux pour Karène venue travailler plusieurs heures ce lundi matin : « Si je vais dans un autre café ou restaurant et que je prends trois cafés et un petit déjeuner comme ce matin, je vais en avoir pour 25-30 euros. Ici, ça me coûtera beaucoup moins cher et j’ai le Wi-Fi gratuit en plus. »

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Boissons à volonté et buffet en libre-service

Pendant son passage à l’Anticafé, toutes les consommations sont à volonté pour cette free-lance. À commencer par les boissons : café, chocolat et thé. Les clients y trouvent aussi un buffet en libre-service avec quelques crudités et surtout de quoi combler une petite faim. « La qualité est bien supérieure à d’autres cafés. On n’a pas la pression du serveur derrière nous. On prend ce qu’on veut, quand on veut. C’est comme à la maison. C’est très agréable », apprécie Romain, un habitué.

Le buffet en libre-service de l'Anticafé.
Le buffet en libre-service de l'Anticafé. - Clément Carpentier

Mais la question que tout le monde se pose est bien sûr la suivante : Simon Dos Santos et son associé Etienne Bussières sont-ils déjà tombés sur des gros mangeurs ? « Pour l’instant, non ! En même temps, l’Anticafé, c’est un état d’esprit. On ne vient pas ici pour se goinfrer. Les gens sont là avant tout pour travailler, lire ou jouer à des jeux de société. »

Créer du lien social

D’ailleurs, le lieu est aménagé de façon à répondre à tous les publics. On trouve aussi bien des canapés pour flâner, des grandes tables pour travailler en groupe ou encore une bibliothèque. L’objectif premier des propriétaires est de « faire vivre la communauté, de créer du lien social. On n’est pas un espace de coworking, mais un espace de vie, tout simplement. »

L'un des espaces de vie de l'Anticafé.
L'un des espaces de vie de l'Anticafé. - Clément Carpentier

Le concept semble, en tout cas, plaire puisque c’est le 8e Anticafé qui ouvre en France. Ce qui fait dire à Romain que « l’idée mérite d’être testée et développée, même si aujourd’hui, elle est encore trop méconnue. » À Bordeaux, les débuts de l’Anticafé sont plutôt prometteurs et une nouvelle salle de 14 m² va bientôt ouvrir au sous-sol. Et évidemment, vous aurez tout votre temps pour la découvrir…