Baroin à Bordeaux: «Des choix personnels» pour les trois LR rentrés au gouvernement
POLITIQUE•François Baroin, en visite en Gironde pour la campagne des législatives de la droite et du centre, a commenté le ralliement de trois personnalités de droite au gouvernement En Marche...Elsa Provenzano
«Le gouvernement a été constitué avec des personnes de qualité parfois issues de nos rangs. Ce sont des choix personnels et je les respecte », a lancé Alain Juppé, ce jeudi, lors de la visite de François Baroin en Gironde, pour la campagne des législatives de la droite et du centre.
Edouard Philippe, un proche de Juppé, est devenu premier ministre. Bruno Le Maire, candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre, a été nommé ministre de l’économie et Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics.Des exclusions du parti LR ont été prononcées après ces nominations.
Un gouvernement qui « penche à gauche »
Si François Baroin est d’accord pour dire qu’il s’agit de choix personnels, il est plus tranchant que le maire de Bordeaux, estimant que ces trois personnalités de droite font « une mauvaise analyse politique ». Les voir entrer au gouvernement ne suscite pas la satisfaction du chef de file pour les législatives de la droite et du centre qui parle de « regret ». « Ils considèrent que la France c’est le résultat du second tour alors que nous, nous considérons que le vrai visage de la France c’est celui du premier tour: quatre blocs, d'égale intensité, d'égale valeur, d'une France éclatée comme jamais », a t-il expliqué.
Pour lui, le gouvernement fraîchement désigné « penche à gauche » et ces hommes de droite jouent maintenant contre leur camp. « Ils font un choix, ils vont soutenir des candidats En Marche contre des candidats LR ( aux législatives) et soutenir des projets qu’ils ont combattu », souligne François Baroin.
Il en a profité pour énumérer les points de désaccords avec le programme du président Emmanuel Macron, évoquant la volonté de son mouvement de la droite et du centre d’augmenter les petites retraites, de rétablir les peines planchers, de baisser les impôts et d’augmenter le pouvoir d’achat. Il a néanmoins reconnu un point d’accord sur la politique Européenne. Il appelle de ses souhaits une majorité de la droite et du centre aux législatives pour mener « la politique la plus adaptée », et ce « sans aucun esprit de revanche ». Juppé a, lui, rappelé qu’il ne souhaitait pas d’obstruction systématique à la politique du gouvernement d’Edouard Philippe mais qu'il voulait travailler de « manière constructive ».