CIRCULATIONLe Taillan veut interdire les poids-lourds sur sa commune

Bordeaux: Le Taillan veut interdire les poids-lourds sur sa commune

CIRCULATIONEnviron 2.000 camions traversent chaque jour la ville, point d'entrée de la métropole de Bordeaux pour les habitants du Médoc...
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

C’est l’un des gros points noirs routiers de l’agglomération bordelaise. La départementale 1215, plus souvent appelée route de Soulac, qui traverse tout en longueur la commune du , est le passage quasiment obligé entre le Médoc et la métropole de . Empruntée chaque jour par 20.000 voitures et 1.500 à 2.000 camions, elle est aujourd’hui saturée. Aux heures de pointe, il faut une demi-heure pour traverser la commune.

« Nous sommes étouffés » clame le maire du Taillan, Agnès Versepuy. L’élue a envoyé en début de semaine à la préfecture un projet d’arrêté d’interdiction de circulation aux poids-lourds de plus de 3,5 tonnes. La préfecture indique avoir bien reçu le courrier, mais ne peut en dire plus sur les suites qu’elle y donnera. Le préfet a deux mois pour y répondre.

Le projet de déviation au point mort

Un projet de déviation du Taillan est dans les tuyaux depuis plus de trente ans. Il y a deux ans, . Mais le tracé traversant une zone environnementale sensible, la Sepanso (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) a fait casser deux arrêtés préfectoraux.

Résultat : les travaux se sont arrêtés après la phase de défrichement. « Je crois encore à cette déviation, assure Agnès Versepuy, le conseil départemental a une réelle volonté de faire aboutir ce projet, mais rien ne dit qu’il se fera et, en attendant, la situation se dégrade dans notre commune. Outre les problèmes de circulation, nous subissons aussi la pollution des véhicules, et l’accidentologie est de plus en plus problématique. »

Quel itinéraire les poids-lourds devraient-ils emprunter si l’arrêté était validé ? « C’est au préfet et au département de se prononcer sur ce point, cela dépasse la compétence communale, assure l’élue. Mais j’espère que notre demande trouvera un écho, car nous vivons un enfer, et nous nous sentons très isolés. »