FAITS DIVERSQuatre morts à Anglet: Ce que l'on sait après ce crime familial

Quatre morts à Anglet: Ce que l'on sait après ce crime familial

FAITS DIVERSMardi, un quinquagénaire a abattu sa femme et ses deux filles à Anglet, avant de se suicider...
Elsa Provenzano

E.P.

Mardi en début de soirée, les secours ont découvert les corps des quatre membres d’une même famille à Anglet, dans le Pays Basque. Les premiers éléments laissent penser que le père de famille a abattu sa femme et ses deux filles, avant de se donner la mort.

Que s’est-il passé ?

La police est intervenue après l’appel d’un voisin, en pensant dans un premier temps à une prise d’otages. L’homme était retranché avec sa famille dans un institut de beauté « Esprit Sun », géré par le couple et situé à côté du domicile familial, avenue Belle-Marion à Anglet, précise La République des Pyrénées. Quand les policiers sont intervenus, ils ont découvert les corps sans vie de toute la famille. Le père de famille Frédéric Delval, âgé de 51 ans, aurait tué par arme à feu son épouse et leurs deux filles Carla et Emma, âgées de 11 et 16 ans, avant de se donner la mort. Ce quartier calme d’Anglet était sous le choc après le drame.

Quels sont les éléments qui auraient pu pousser le père de famille à commettre de tels actes ?

Le commerçant connaissait de grandes difficultés financières et sa femme aurait envisagé une séparation. Dans les années 80, il avait repris une discothèque au centre d’Anglet mais cette affaire n’a pas connu le succès escompté. Le quinquagénaire avait essayé de se relancer en reprenant à l’été 2008, « Le 6-4 » en bordure de la plage Marinella, raconte la République des Pyrénées. Mais là aussi, son entreprise s’est soldée par un échec. Il avait donc ouvert avec son épouse un institut de beauté dans l’aile du garage Belle Marion tenu par un de ses amis. Le père de famille a laissé derrière lui une lettre, ce qui accrédite pour l’instant la thèse du suicide

Qui était ce quinquagénaire ?

Le père de famille était un ex-militant de l’UMP (devenu depuis Les Républicains) qui avait voulu se présenter aux élections municipales de 2014. En 2015, il avait été condamné à 5.000 euros d’amende, dont 3.000 avec sursis, par le tribunal correctionnel de Bayonne, pour avoir menacé de diffuser en 2013-2014 des documents à caractère diffamatoire contre Claude Olive, l’actuel maire d’Anglet, en lien avec cette campagne électorale.