Six adolescents ont trouvé la mort ce jeudi matin, près du port de commerce de Rochefort (Charente-Maritime), dans un accident impliquant un car scolaire et un poids-lourd. Ce que l'on sait de l'affaire.

Que s'est-il passé ? Il était un peu plus de 7h15, rue Louis Bachelard, près du port de commerce de Rochefort, lorsqu'une collision s'est produite entre un poids-lourd et un car scolaire. Le car assurait la liaison entre l'île d'Oléron et Surgères (Charente-Maritime), et transportait des adolescents vers trois établissements scolaires, essentiellement le lycée professionnel de Surgères. La ridelle du camion, un panneau métallique qui encadre la remorque et permet de retenir la charge, s'est détachée et a frappé le car scolaire qui arrivait de face. Elle a cisaillé littéralement le bus sur un côté. Le choc a été d'une extrême violence et fatal pour les enfants qui se trouvaient sur le côté gauche du car. Trois adolescents sont morts sur le coup, trois autres sont décédés ensuite.

Combien de personnes ont-elles été impliquées ? Quinze adolescents se trouvaient dans le car au moment du drame, en plus du chauffeur. L'accident a également fait deux blessés en urgence relative (orientés vers les hôpitaux de La Rochelle et Saintes). Neuf autres personnes ont été prises en charge par les services de secours. Concernant les moyens engagés, 57 sapeurs-pompiers et 3 Smur (Service mobile d'urgence et de réanimation) sont mobilisés.

Pourquoi la ridelle s'est-elle détachée ? On ignore encore si un mauvais arrimage de la marchandise est en cause ou s'il s'agit d'une rupture mécanique de la pièce. L'enquête devra le déterminer. Les deux chauffeurs ont été placés en garde à vue et sont entendus par la police. Selon la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, ancienne présidente de la région Poitou-Charentes, « le chauffeur du car n'a rien pu faire. » Le Plan Orsec a été déclenché.

Quelle est la situation sur place ? Une chapelle ardente va être mise en place, a annoncé Ségolène Royal. Les familles sont arrivées sur les lieux. Cinquante policiers sont mobilisés pour relever des indices et rechercher toute trace pouvant expliquer ce drame. « C'est une route sûre et la visibilité était bonne » a précisé Dominique Bussereau, président du conseil départemental de Charente-Maritime.