Mercato: Ce que l’on retiendra de l’histoire entre Saivet et les Girondins
FOOTBALL•Le milieu de terrain, qui a signé à Newcastle, n’a finalement pas eu le début de carrière qu’on lui promettait…Marc Nouaux
Henri Saivet, c’est un nom qui a très vite été connu en Gironde. Courtisé très jeune par les plus grands clubs d’Europe, son club formateur l’avait fait signer un contrat pro dès ses 16 ans. Retour sur son parcours à Bordeaux, entre mai 2008, date de son premier match en Ligue 1 et janvier 2016, date de son départ pour Newcastle.
Un jeune joueur hors normes à Football Manager
C’est comme ça que la France du foot a connu Saivet. Comme des grands clubs européens l’ont suivi, son potentiel a été plutôt exagéré par le célèbre jeu de coaching, Football Manager. Un peu comme Gabriel Obertan, son nouveau coéquipier en Angleterre, quelques saisons avant lui. Mais la réalité a eu du mal à s’accorder avec le virtuel et la « pépite » Saivet a mis un peu de temps à éclore, Laurent Blanc, son entraîneur de 2007 à 2010, ne l’alignant qu’à cinq reprises en trois ans en Ligue 1.
Un début de carrière qui a du mal à décoller
Au total, Saivet a disputé 134 matchs de Ligue 1 en neuf saisons pour seulement 17 buts. Pas vraiment de quoi sauter au plafond même si sur les quatre dernières saisons, il était devenu un joueur important des Girondins. Entre-temps, il a dû patienter et même être prêté six mois en Ligue 2, à Angers, en 2011.
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Un repositionnement au milieu
Après avoir été utilisé à tous les postes offensifs par Francis Gillot, son coach de 2011 à 2014, l’attaquant franco-sénégalais a été repositionné en milieu de terrain défensif par Sagnol en fin de saison dernière, après son retour d’une longue blessure. « Cela avait plutôt l’air d’être une bonne idée », a d’ailleurs fait remarquer lundi son désormais ex-entraîneur qui lui a rendu hommage en estimant qu’il était « le joueur le plus important de la saison » en 2015-2016.
De l’irrégularité
Que retiendra-t-on au final des huit saisons de Saivet dans le groupe pro ? Quelques coups de tête décisifs, un coup-franc à Saint-Etienne et un autre à Liverpool et surtout beaucoup d’irrégularité. La sensation de voir un joueur un peu suffisant parfois, comme contre Caen (1-4) en novembre dernier, où on le voit clairement lâcher à la fin de la déroute. Il aura donc laissé un sentiment plutôt mitigé aux supporteurs qui n’ont d’ailleurs pas manifesté de tristesse ou de colère au moment de son départ. Lors des quatre dernières saisons, on aurait pu à chaque fois glisser le même commentaire sur ses bulletins trimestriels : « Des bons passages mais trop irrégulier. Peut et doit mieux faire ».
Un joueur qui prend ses responsabilités
Malgré ses performances en dents de scie, il a toujours su prendre ses responsabilités, ne refusant que très rarement de répondre à la presse après une rencontre, même achevée sur une défaite. A 25 ans, il fait déjà preuve de maturité, sans doute liée à sa précocité en pros. Sur le terrain, on le voyait, lors des deux dernières saisons, prendre de plus en plus la parole et s’imposer comme un leader. Cela lui a d’ailleurs valu d’être récompensé en héritant du brassard de capitaine lorsque Sertic et Sané étaient blessés.