Grippe aviaire en Dordogne: Une zone de surveillance de 10 km autour du foyer
SANTE•« La détection [du virus H5N1] a été très précoce et la situation est sous contrôle », rassure la préfecture de la Dordogne...Elsa Provenzano
Un cas de grippe aviaire a été dépisté ce mercredi dans un poulailler appartenant à un particulier qui vit dans la commune de Biras, entre Périgueux et Brantôme. Le virus H5N1 n’avait pas été identifié en France depuis 2007. 20 Minutes fait le point.
Comment les autorités sanitaires ont été alertées ?
C’est en découvrant 22 de ces 32 poules mortes que le particulier a alerté les autorités, à la fin de la semaine dernière. Les services vétérinaires de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDSCP) se sont déplacés et ont réalisé des analyses qui ont révélé la présence d’un cas de grippe aviaire.
L’ensemble des volailles de ce poulailler ont été tuées et toutes les dépouilles des bêtes ont été brûlées, afin d’éviter toute contamination.
Quelles sont les premières mesures ?
Le préfet de la Dordogne a tenu une conférence de presse ce mercredi, durant laquelle il a expliqué qu’une zone de protection de trois kilomètres autour du poulailler concerné était mise en place. Tous les types d’oiseaux (poules, oies, oiseaux, canards, canaris, etc.) doivent être confinés. Les autorités veulent éviter tout contact avec la faune sauvage. Dans ce secteur, les chats doivent aussi rester enfermés et les chiens tenus en laisse, car ils pourraient, s’ils sont au contact des volailles, devenir un facteur de contamination.
Les autorités ont également instauré une zone de surveillance de 10 kilomètres autour de la propriété. Les services vétérinaires vont y visiter les élevages et inviter les éleveurs à prendre des mesures de bio sécurité. Les oiseaux vivants sont interdits sur les marchés de cette zone de surveillance, ils ne doivent pas sortir des exploitations.
Le virus est-il transmissible à l’homme ?
« La détection a été très précoce et la situation est sous contrôle », rassure la préfecture. Elle rappelle qu’il faut un contact prolongé et une promiscuité de l’homme avec une volaille malade pour risquer une contamination.
Et, comme l’a rappelé le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll ce mercredi, il n’y a aucun risque concernant la consommation de produits alimentaires à base de volailles.
« Il n’y a aucun risque car le virus est détruit par à la fois par la cuisson et les sucs gastriques », précise le service communication de la préfecture de la Dordogne.