Bordeaux: L’UBB s’appuie sur ses «historiques» pour la découverte de la Champions Cup
RUGBY•Le staff a souhaité récompenser les joueurs qui ont aidé l’UBB à monter en Pro D2 pour le premier match de l’histoire du club en Champions Cup…Marc Nouaux
L’UBB part à la découverte de la Champions Cup. Dimanche à 14 h à Chaban, elle disputera face à Clermont le premier match de son histoire dans la plus grande compétition européenne. Et pour ce rendez-vous, Raphaël Ibanez, le manageur, a décidé de « récompenser » les plus anciens du vestiaire. « C’est un événement pour le club, et je tiens à lier ce match aux joueurs qui ont déjà énormément apporté au club depuis la Pro D2 et ont été le chercher sur plusieurs saisons. »
Promue en Top 14 en 2011, l’Union compte encore dans ses rangs sept joueurs qui ont participé à cette montée (Avei, Jaulhac, Chalmers, Clarkin, Adams, Rey et Connor). « Ca fait plaisir, sourit le centre, Julien Rey. Après à nous de prouver qu’on peut être à la hauteur. » « Les historiques, ça veut dire les vieux ? interroge Hugh Chalmers, le troisième ligne néo-zélandais. Ça fait du bien de voir que les anciennes valeurs du rugby restent un peu parfois donc c’est cool. »
« Je n’avais même plus la prétention de jouer en Top 14 »
Depuis la fin des années 2000 et la prise de fonction du président Laurent Marti, le club a bien évolué pour parvenir jusqu’à l’élite européenne. Julien Rey, arrivé en 2010, a suivi la même trajectoire de progression que l’UBB et il a encore du mal à réaliser qu’il va jouer en Champions Cup. « Franchement, j’avais passé 23 ans [en 2010], je n’avais même plus la prétention de jouer en Top 14 donc pour le reste, ce n’est que du bonus. »
Adam Jaulhac, le plus ancien de l’effectif (arrivé en 2008), savoure aussi. « Le club, le budget, notre place au classement évolue, c’est la suite un peu logique, c’est très rapide mais ça reste logique à mon sens. On est fier d’avoir amené le club là, en espérant que ça ne se termine pas maintenant. Mais pour une ville, des supporteurs, le club, il y a une satisfaction personnelle importante. »
« Faire le match dans le noir »
Observateur régulier de ses anciens coéquipiers, Nicolas Décamps, pilier du club de 2009 à 2013, a bien vu le changement de trajectoire. « Ça a beaucoup changé, je ne reconnais pas forcément le club. J’espère qu’ils joueront sérieusement cette compétition tout en faisant attention de ne pas reproduire l’exemple de Perpignan qui s’était brûlé les ailes il y a deux ans en tout jouant à fond [descente en Top 14]. »
Six des sept rescapés de la Pro D2 seront donc sur le terrain dimanche pour se lancer dans cette nouvelle aventure. Le septième, le capitaine Matthew Clarkin, blessé, n’aura pas la même chance mais il compte sur ses coéquipiers pour faire en sorte qu’à son retour, les matchs européens qu’il aura à disputer aient encore un enjeu.
Chalmers ne se projette pas aussi loin et s’appuie sur une expression bien à lui. « Il faut que l’on fasse le match dans le noir, s’exclame-t-il. Ça veut dire qu’il faut que l’on parte à 100 % et on verra ce que ça donne. On fera les comptes après. » La nouvelle dimension, c’est maintenant.