FOOTBALLLigue 1: Les Girondins champions de la réaction, contents de faire taire les critiques

Ligue 1: Les Girondins champions de la réaction, contents de faire taire les critiques

FOOTBALLEn difficulté depuis plusieurs semaines, Bordeaux s’est relancé en dominant (3-1) Monaco…
Les Girondins de Bordeaux, vainqueurs de l'AS Monaco, le 9 novembre 2015.
Les Girondins de Bordeaux, vainqueurs de l'AS Monaco, le 9 novembre 2015. - JEAN-PIERRE MULLER / AFP
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Encore une fois, c’est au pied du mur que Bordeaux a fait preuve de caractère. Malmené depuis un mois (une seule victoire en sept matchs), le groupe de Willy Sagnol a bien répondu aux critiques qui pleuvaient en battant Monaco (3-1). Une victoire liée à un maximum d’efficacité au cours d’un match qui aurait pu basculer du mauvais côté après l’ouverture du score monégasque puis la blessure de Carrasso. Mais une victoire obtenue dans la réaction.

« C’est peut-être aussi le staff et moi-même en premier, j’endosse la responsabilité de ça », a admis l’entraîneur bordelais, qui était dans le contrôle lors de sa conférence de presse d’après-match alors qu’on l’a vu plutôt remuant sur son banc tout au long du match. « C’est un problème récurrent et hormis Lyon (3-1) et à un degré moindre Nantes (2-0), on est toujours obligé de réagir. »

« Hâte de voir les commentaires »

En difficulté face aux promus, Bordeaux a bien prouvé ce dimanche qu’il avait deux visages. « C’est plus facile contre les gros car vous êtes outsider, reconnaît Nicolas Maurice-Belay, le milieu offensif. Contre les équipes qui jouent le maintien, il faut plus de technique, avoir plus la possession du ballon, on n’a pas le même statut. »

Pas forcément rassurés après cette victoire, les Girondins peuvent au moins aborder la trêve internationale (prochain match dans deux semaines) plus sereinement. « On n’a pas douté même si on a conscience qu’on a été moins performant ces dernières semaines, observe Wahbi Khazri. Beaucoup de choses ont été remises en cause sur ce mois d’octobre mais ce soir on a montré qu’on est une bonne équipe du championnat. Les critiques étaient justifiées mais j’ai hâte de voir les commentaires de ceux qui nous ont critiqué depuis le mois d’octobre. »

« Un égo assez fort »

« On a quand même un égo assez fort, insiste Maurice-Belay. L’auto-critique, on se l’est faite individuellement et on est revenu aux valeurs de base. Il faut se battre tout le temps, même contre les petites équipes. » Un message martelé depuis plusieurs saisons mais qui a pourtant du mal à être mis en application. La victoire face à Monaco offre un peu de soulagement. Mais il en faudra plus pour faire taire définitivement les critiques.

Les supporteurs, qui ont grandement manifesté leur mécontement au début du match (une banderole incitant les joueurs à se souder et quelques sifflets après le but monégasque) ne vont pas se satisfaire de ce succès, même s’il a été obtenu contre une bonne équipe. Le chemin vers la rédemption est encore long.