Il n’est pas encore certain que l’animal, abattu par un particulier vendredi à Saint-Léon-sur-L’isle en Dordogne, soit un loup. Un particulier, effrayé par la bête blessée qu’il a découverte dans son poulailler a sollicité son voisin, un chasseur, qui, gagné par la peur lui aussi, a achevé l’animal d’un coup de fusil, rapporte Sud-Ouest.

La dépouille de l’animal va être examinée et on saura dans la semaine s’il s’agit d’un loup. Sa présence n’est pas impossible, puisqu’on sait qu’il est de retour en France depuis son arrivée par les Alpes italiennes et le massif du Mercantour en 1992.

Déjà observé dans des départements voisins

Le suivi hivernal 2014-2015 mené par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) montre qu’il y aurait environ 280 individus dans 42 zones permanentes dont les Pyrénées-Orientales, le Massif Central, la Lozère et l’Aveyron. Et ces deux derniers départements sont proches de la Dordogne. Mais si la présence d’un loup à Saint-Léon-sur-Lisle est avérée, cela ne signifiera pas pour autant que l’animal y implante. La présence occasionnelle de loups a déjà été observée dans le Gers et le Lot.

Une enquête a été confiée au procureur de la République de Périgueux après la mort de l’animal. Elle devra déterminer si l’état de l’animal pouvait conduire à le considérer comme un nuisible ou si le chasseur doit être poursuivi après la destruction d’un animal appartenant à une espèce protégée.