Mais qu’est ce qu’il se passe avec les attaquants bordelais ? Depuis le début de saison, seul Wahbi Khazri, milieu offensif, a réussi à être très efficace (4 buts en 10 matchs). Derrière lui, malgré leur positionnement dans l’axe sur le front de l’attaque, les buteurs ne sont pas au rendez-vous et Bordeaux souffre sur le plan offensif (1 but par match en moyenne en Ligue 1). On décrypte leur début de saison.

Crivelli, un numéro 1 en puissance (7 matchs, 2 buts et 1 passe décisive)

A 20 ans, Crivelli est en train de s’installer comme l’attaquant le plus important de l’équipe girondine. « Si à chaque occasion on n’avait pu mettre autant d’agressivité qu’Enzo sur le but [contre Toulouse] on aurait beaucoup plus de buts à notre actif, rend hommage Willy Sagnol, son entraîneur. Actuellement, c’est offensivement notre joueur qui nous fait le plus de bien. Mais c’est un jeune joueur donc il faut faire attention aussi. Peu importe la façon dont il marque le plus important c’est de marquer. »

Rolan, confirmation attendue (7 matchs, aucun but et 1 passe décisive)

Auteur de 15 buts en Ligue 1 l’an dernier, l’Uruguayen tarde à se mettre en route. La Copa America, qu’il a disputée en juin, semble lui avoir coupé un peu les jambes. « Diego comme Isaac [Kiese-Thelin], ont eu très peu de vacances, ils enchaînent avec des déplacements avec leurs équipes nationales, tente de protéger Sagnol. On sait que jusqu’au mois de décembre, il faut faire très attention à eux car physiquement, c’est un peu compliqué, ils n’ont pas eu beaucoup de préparation. Mais Diego Rolan, sur ces matchs contre Livepool et Toulouse, a affiché un bel état d’esprit et les buts ne sont pas loin. »

Kiese-Thelin, l’énigme (7 matchs, 1 but)

Le rendement du jeune Suédois est trop insuffisant. S’il a rencontré le même problème que Rolan en rentrant tard de sélection en raison de son titre de champion d’Europe avec les espoirs, Kiese-Thelin a eu droit aux sifflets du Matmut Atlantique, dimanche. On le sent moins fringant qu’à ses débuts en janvier dernier mais surtout beaucoup moins en confiance. Avec seulement deux buts depuis son arrivée, il peine à confirmer les attentes placées en lui.

Diabaté, le fragile (3 matchs, 1 but)

Mais où en est donc le géant malien ? Blessé de décembre à mai, il est apparu à court de forme sur ses trois premiers matchs de la saison, avant de se reblesser, entraînant deux mois d’indisponibilité. En phase de réathlétisation, il devrait retrouver les terrains après la trêve internationale d’octobre. Quelle place pourra-t-il trouver au milieu des quatre autres attaquants axiaux ? Sa capacité à marquer régulièrement parle pour lui. Et ça, Sagnol, en quête d’efficacité, le sait très bien.

Jussiê, le joker (4 matchs, 1 but)

Le retour du « Mago » était attendu depuis longtemps. Après un an et demi de blessures en tout genre, Jussiê est revenu au plus haut niveau en inscrivant un but contre Liverpool. S’il n’a pas encore la caisse pour jouer 90 minutes, son efficacité pourrait inciter l’entraîneur à l’aligner de plus en plus régulièrement.