Et la lumière est venu de... Jussiê. Le Brésilien, 32 ans, a signé son retour au premier plan avec les Girondins après un an et demi de blessures en égalisant jeudi soir face à Liverpool (1-1) dix minutes après son entrée en jeu. Chaleureusement salué par le virage sud à la fin du match, où son nom a été longuement scandé, Jussiê a prouvé qu’il pouvait encore rendre des services aux Girondins avec qui il dispute sa dixième saison.

« C’est sûr que son absence a été longue, a reconnu Willy Sagnol, son entraîneur. Quand vous avez un joueur aussi talentueux, de ne pas pouvoir l’utiliser, pour un entraîneur, c’est très frustrant. On connaît son adresse dans les vingt-cinq derniers mètres, il n’a plus les jambes qu’il avait avant mais par son expérience et sa technique individuelle, il arrive encore à faire la différence. »

« Cela faisait un an et demi que je n’avais pas marqué, c’est vrai que c’était un moment assez spécial pour moi », a apprécié Jussiê, dont le retour au plus haut niveau devrait rendre de très bons services à son entraîneur qui dispose de plus en plus de solutions en attaque malgré la longue absence de Diabaté. Par exemple, ce jeudi, alors qu’on attendait un duo d’attaque Kiese-Thelin – Rolan, c’est finalement le seul Enzo Crivelli, 20 ans, qui a été aligné en pointe avant de recevoir le soutien de Jussiê.

« Crivelli ne doit pas croire qu’il est arrivé »

Ce duo inattendu de fin de rencontre a été le ticket gagnant pour Sagnol puisque c’est sur un gros travail du jeune attaquant bordelais, bien servi d’abord par Jussiê dans la surface, que le Brésilien a réussi à égaliser. « Je savais que ça allait être compliqué car je jouais seul devant, a expliqué Crivelli. Je n’ai rien lâché et ça a porté ses fruits. »

Le comportement du jeune girondin a d’ailleurs été apprécié par Sagnol. «Il confirme ses dernières prestations, après quand vous avez 20 ans, le plus important c’est pas d’être bon contre Liverpool ou le PSG mais sur toute la saison. Il ne faut surtout pas que ses dernières prestations lui laissent penser qu’il est arrivé et qu’il travaille un petit peu moins. S’il en est arrivé là aujourd’hui, c’est uniquement par son travail au quotidien depuis un petit peu moins d’un an qu’il est avec nous maintenant. Si j’étais lui, je me dirais que ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin. »

En tout cas, Thomas Touré, blessé et décevant depuis le début de saison ou Kiese-Thelin, resté sur le banc ce jeudi soir, doivent se faire un peu de souci pour leur temps de jeu.