Bordeaux: L'Hermione quitte le port de la lune vers 16 h 30 ce mercredi
EVENEMENT•La frégate va rejoindre Rochefort, son port d'attache...Elsa Provenzano
Arrivée le 20 août dernier sur les quais Bordelais, de son retour d’Amérique, la réplique de l’Hermione, cette belle frégate sur laquelle La Fayette a été prêter main-forte aux insurgés américains en lutte pour leur indépendance, quitte Bordeaux ce mercredi vers 16 h 30. Ce sera la dernière chance des Bordelais pour admirer le navire, avant qu’il rejoigne son port d’attache à Rochefort, d’ici le 29 août.
Environ 12.000 visiteurs
Le projet de reconstitution est porté depuis 1997 par l’association Hermione La Fayette qui bénéficie des recettes de la vente des billets. Sur les six jours de l’escale bordelaise, environ 12.000 visiteurs se sont pressés pour monter à bord de ce bateau exceptionnel.
« L’équipage avait déjà été magnifiquement accueilli et il a ses repères à Bordeaux », observe Bruno Gravellier, superintendant sur l’Hermione. Ce retraité, qui a été dans la marine, raconte que certains visiteurs sont vraiment venus rencontrer l’équipage et l’interroger sur son expérience. Sur les 80 membres de l’équipage, 18 sont des professionnels et les autres sont des volontaires qui ont reçu une formation. « On a eu beaucoup de questions sur les cordages qui fascinent par leur nombre et on nous a aussi demandé si on avait essuyé des tempêtes. On nous questionne également beaucoup sur l’avenir de l’Hermione », détaille Bruno Gravellier.
« L’Hermione a besoin de naviguer »
A Rochefort, beaucoup de commerçants aimeraient que le navire reste amarré pour qu’il se visite tel un musée et exerce son attractivité toute l’année. Mais Bruno Gravellier insiste, « L’Hermione a besoin de naviguer, on ne peut pas la laisser à l’arrêt ». Pour l’instant on sait seulement que la frégate participera au rassemblement des grands voiliers, organisé à Brest en juillet 2016. Le maire reconnaît pourtant que la frégate ne pourra pas rester rivée à son port d’attache.
Une fois rentré à Rochefort le navire sera désarmé et vidé et attendra son départ pour Brest. Si l’équipage n’a pas encore « le vague à l’âme », selon les mots de Bruno Gravellier, il se pourrait qu’il se manifeste au terme de l’aventure, alors qu’une très grande proximité s’est installée au sein de l’équipage. Si les volontaires qui viennent d’horizons divers vont reprendre leurs activités, le retour pourrait être plus compliqué pour les professionnels pour lesquels l’échéance de 2016 paraît lointaine.