RUGBYBordeaux: Spence, une intégration à très grande vitesse avec l’UBB

Bordeaux: Spence, une intégration à très grande vitesse avec l’UBB

RUGBYArrivé en novembre, le jeune trois-quarts néo-zélandais a patienté avant de s’imposer depuis plusieurs matchs avec l’Union…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Il est arrivé sur la pointe des pieds à Bègles au mois de novembre dernier. Jayden Spence, 23 ans, a surtout été recruté pour renforcer un effectif trop léger à l’arrière et entrer dans une rotation. Finalement, les blessures touchant pratiquement tous les joueurs des lignes arrières (notamment au poste de centre où Rey et le Bourhis se sont blessés simultanément), l’ex d’Otago (avec qui il a participé au championnat des provinces néo-zélandaises mais pas au Super Rugby) a été propulsé plus tôt que prévu sur le devant de la scène.

«Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre réellement en arrivant ici, reconnaît-il. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de joueurs qui se sont blessés mais moi mon objectif était d’attendre mon tour, de venir ici pour m’entraîner dur et saisir les opportunités pour me montrer.»

Il reste sur cinq titularisations consécutives

Utilisé pour la première fois face au Racing en janvier, il a connu sa première titularisation à Clermont, le 13 mars, inscrivant même un essai. Depuis, il n’a plus quitté le quinze de départ, enchaînant ainsi cinq rencontres consécutives, où il a brillé par son activité et la qualité de ses appuis, tout en étant un farouche défenseur.

Associé d’abord à Lacroix puis à Rey au centre, il a même propulsé le premier sur la touche lorsque le second est revenu de blessure. «Il y a quelques trucs qui changent au niveau de la façon de jouer [par rapport à la Nouvelle-Zélande] mais ce n’est pas important, c’est le rugby, il faut savoir s’adapter», juge Spence, zen, comme sur le terrain.

«Aller au supermarché, c’est difficile pour moi»

Lui qui reconnaît «ne pas savoir grand-chose de Bordeaux» avant d’y signer – il a tout de même constaté que les plages n’étaient pas trop loin quand il a su qu’il allait venir – ne se fait pour l’heure aucun plan sur la comète en termes de temps de jeu ni en termes d’avenir, son contrat s’achevant à l’issue de la saison. «Je ne me demande pas ce que je vais faire, je veux juste jouer au maximum et je ne sais pas ce qu’il va se passer.

En attendant la saison prochaine, où de nouveaux anglophones viendront renforcer l’équipe (Ashley-Cooper, Braid, Kepu), Spence essaie d’apprendre le français mais s’appuie surtout sur les anglophones déjà présents puisqu’il s’entend bien avec Clarkin, Connor ou Chalmers. «La langue a été la plus grosse difficulté lorsque je suis arrivé, concède-t-il. C’est plus facile d’avoir des gars qui sont là depuis longtemps et qui parlent français. Ils m’aident car même pour aller au supermarché, c’est difficile pour moi [sourires].»

Dommage pour lui, il n’a pas appris le français aussi vite qu’il s’est adapté au jeu de sa nouvelle équipe. Mais le rugby étant un langage international, il parvient à se faire comprendre aisément sur le terrain.