FOOTBALLBordeaux: Ces anti-stars tant appréciées à Chaban-Delmas par les fans des Girondins

Bordeaux: Ces anti-stars tant appréciées à Chaban-Delmas par les fans des Girondins

FOOTBALLDerrière les Giresse, Zidane ou Gourcuff se sont cachés des joueurs de l’ombre…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Lescure et Chaban-Delmas n'ont pas connu que des Giresse, Zidane ou Gourcuff. Il y avait aussi ceux qui leur récupéraient les ballons. On vous propose une petite liste de joueurs qui ont laissé auprès des supporteurs girondins des souvenirs de tacles, d'engagement, de fidélité et de combat. Mais qui avaient aussi beaucoup de talent.

Gernot Rohr (1977-89)

Le défenseur allemand a marqué le championnat de France pendant les années 1980. Rugueux, agressif et intraitable avec ses adversaires, il a disputé plus de 400 matchs avec les Girondins. Son agression sur Alain Giresse, son ancien capitaine passé chez l’ennemi marseillais, est restée très célèbre dans l’imaginaire des supporteurs bordelais. Un vrai stoppeur à l’ancienne qui a toujours été apprécié par Lescure.

Le tacle visible à 1'47'' sur la vidéo:



René Girard (1980-88)

L’actuel coach de Lille a longtemps régné dans l’entrejeu bordelais. «C’est un garçon avec qui on pouvait partir à la guerre», apprécie Marius Trésor, son ancien coéquipier. «C’était tout sauf un bourrin, plaide en sa faveur Alain Giresse, qui a été son capitaine. Un bon joueur de foot, techniquement habile.» C’est pourtant pour ses qualités de combat que Girard, triple champion de France et vainqueur de deux Coupes de France avec Bordeaux, reste à jamais reconnu par le public bordelais.

Didier Sénac (1987-95)

Arrivé à la fin du cycle vertueux des années 1980, Sénac n’a gagné qu’un titre de champion de France de D2 en Gironde. Cela ne l’empêche pas de rester comme une figure pour les fans auprès desquels il est connu pour avoir été un des animateurs du couloir de Lescure. «On a gagné des matches dans ce tunnel, on a senti des joueurs s'y décomposer», a-t-il d’ailleurs révélé dernièrement au quotidien Sud Ouest. Un statut assumé donc.

Michel Pavon (1996-2000)

Capitaine lors du cinquième titre de champion de France en 1999, Pavon était celui qui abattait le gros du travail défensif au milieu de terrain. Devenu ensuite entraîneur pendant deux ans, il a voulu inculquer des valeurs d’agressivité à ses joueurs, se lâchant même sur une célèbre formule après un match. «Je suis fier de mes joueurs, ils ont tout donné, ils se sont vidés les couilles.»

Franck Jurietti (2003-2010)

Il est arrivé à Bordeaux sur la pointe de ses crampons vissés et aiguisés après deux échecs à Monaco et Marseille. Le polyvalent défenseur ou milieu n’a pas mis longtemps à se faire apprécier par le public de Chaban-Delmas. Parfois provocateur, parfois truqueur, il s’est surtout distingué par ses relances propres et sa technique sûre. Ce n’est finalement pas pour rien qu’il a ouvert un complexe de foot en salle à Bordeaux-Lac. Qui a dit que «Francky» n’était qu’un boucher?



Carlos Henrique (2005-2014)

Parti en larmes de Bordeaux, l’attachant défenseur brésilien en coulisses était beaucoup moins tendre sur le terrain. Les «doucement Henrique!» lâchés par Jean-Louis Gasset, l’adjoint de Laurent Blanc, résonnent encore sur les terrains du Haillan. Apprécié par le public pour sa fidélité et sa capacité à tenir tête aux meilleurs (Lisandro, Zlatan…) ainsi que pour son sens de la rivalité à l’encontre de l’OM, Henrique a toujours été excusé pour ses erreurs. Son coup de la mitraillette sur les fans de Lyon après son but en finale de la Coupe de la ligue en 2007 y est pour beaucoup.