SANTEBayonne: L'ancien urgentiste Bonnemaison réembauché à l'hôpital, à un poste non médical

Bayonne: L'ancien urgentiste Bonnemaison réembauché à l'hôpital, à un poste non médical

SANTELe médecin, poursuivi pour «l'empoisonnement» de patients en fin de vie, a été acquitté en juin 2014...
Elsa Provenzano

E.P. avec AFP

L'ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison a retrouvé du travail au sein de l'hôpital de Bayonne, à un poste administratif. Il a été acquitté en juin 2014 de l'empoisonnement de sept patients en fin de vie dans un hôpital de Bayonne mais radié parallèlement de l'Ordre des Médecins.

«A compter de ce jour, Nicolas Bonnemaison occupe un poste non médical de chargé d'études dans le secteur administratif, auprès de la Direction des Affaires générales et de la Direction des Affaires financières», indique dans un bref communiqué la direction du Centre hospitalier de la Côte Basque à Bayonne.«Il s'agit d'un emploi contractuel à mi-temps et à durée déterminée», précise-t-elle.

Rejugé en octobre après l'appel du Parquet

Poursuivi pour sept cas «d'empoisonnement» sur des patients âgés et en fin de vie entre 2010 et 2011 au sein de l'Unité d'hospitalisation de court séjour (UHCS) de l'hôpital de Bayonne (des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité), l'ancien urgentiste, 54 ans, avait été acquitté le 25 juin par la Cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques à Pau.

Mais le Parquet général, qui avait requis cinq ans de prison avec sursis, a fait appel le 2 juillet de l'acquittement. Nicolas Bonnemaison sera donc rejugé devant une Cour d'assises, à Angers, du 12 au 23 octobre.

Radié de l'ordre des médecins

Dans une procédure disciplinaire distincte des poursuites pénales, Nicolas Bonnemaison avait, le 1er juillet 2014, été formellement radié de l'Ordre des médecins, une décision confirmée par le Conseil d'Etat le 30 décembre dernier. Il pourra demander le réexamen de la décision de radiation qui le frappe si, après le verdict en appel à Angers, des faits ou éléments nouveaux sont de nature à établir son innocence. En l'absence de fait nouveau, il pourra demander à l'Ordre des médecins un réexamen de sa situation à l'issue d'un délai de trois ans.