Ce Top 14 est aussi surprenant qu’intrigant. A trois journées de la fin, l’UBB ne sait pas vraiment sur quel pied danser. Après s’être rassurée et relancée à Lyon (victoire 37-22) le week-end dernier, elle a encore trois matchs à disputer pour sauver sa tête… ou se qualifier pour les phases finales et la Coupe d’Europe.

«Cette victoire [à Lyon] est importante mais nous ne nous enflammons pas après les deux mois difficiles que nous venons de passer [quatre défaites consécutives], a tempéré l’ouvreur, Pierre Bernard. Nous allons pouvoir travailler plus sereinement lors des quinze prochains jours.»

«Pas les mêmes garanties que les équipes qui nous précèdent»

Cette semaine, le staff a décidé d’alléger le travail afin que les joueurs récupèrent avant le sprint final. Dans dix jours, pendant que les Girondins feront leur adieu au stade Chaban-Delmas, les joueurs de l’UBB devront également quitter une enceinte fétiche, le stade Moga. Un rendez-vous très important, face à Oyonnax, pour espérer revenir à deux longueurs des Haut-Bugistes, actuellement sixièmes.

Alors, vers quel objectif se tourner? Si la perspective de se rapprocher d’Oyonnax et des places européennes est encore dans l’esprit de tous, la priorité absolue reste d’assurer le maintien afin d’éviter qu’un «grand malheur n’arrive», comme s’était inquiété le président, Laurent Marti, il y a quelques semaines. «Nous n'avons toujours pas les mêmes garanties que les équipes qui nous précèdent au classement dans la constance et la concentration», souligne également Raphaël Ibanez, le manageur.

Pour le Top 6, mission quasi impossible

Recevoir deux fois lors des trois derniers matchs permet néanmoins à l’Union d’aborder ce sprint final avec plus de sérénité. En cas de carton plein à domicile, le club girondin pourrait se remettre à rêver d’une place dans le Top 6 en misant sur un exploit à Toulouse lors de la dernière journée. Mais le match le plus important reste la réception de Bayonne, lors de l’avant-dernière journée.

Une victoire face aux Basques assurerait le maintien dans l’élite alors qu’une contre-performance pourrait être fatale. La sixième ou la treizième place? La vérité du moment se situe pile entre les deux et la sixième place paraît très hypothétique, surtout qu’Oyonnax doit encore recevoir Lyon, démobilisé depuis que la Pro D2 lui tend les bras. Si Oyo venait à battre le Lou avec un bonus offensif, l’UBB aurait alors onze points à rattraper en trois matchs. Mais dans ce Top 14 qui est si fou cette saison, on peut encore s’attendre à une ou plusieurs surprises.