RUGBYBordeaux: Fin de saison pénible pour l’UBB qui doit surveiller ses arrières

Bordeaux: Fin de saison pénible pour l’UBB qui doit surveiller ses arrières

RUGBYLa nouvelle défaite à domicile de l’Union et les résultats du bas de tableau redistribuent les cartes pour la fin du championnat…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Ce n’était pas vraiment la fin de saison imaginée. Lorsqu’au mois d’octobre, l’UBB, irrésistible, écrasait Clermont ou Castres en empilant les essais, on se disait qu’elle pouvait légitimement s’installer parmi les six premiers du Top 14 au mois de mai. Sauf que depuis, la machine s’est enrayée.

Face à La Rochelle, samedi, Bordeaux-Bègles a concédé sa troisième défaite (21-22) à domicile de la saison, son neuvième revers en douze rencontres. «C’est quasiment un coup fatal, déplore le capitaine, Matthew Clarkin. Ça a tué notre ambition pour cette année, maintenant il n’y a pas de question à se poser, il faut que l’on regarde derrière et que l’on assure notre place en Top 14. Pour l’instant, ça fait vraiment mal mais on assume.»

«Faire en sorte qu’un grand malheur ne nous arrive pas»

Regarder vers l’arrière, c’est désormais le discours tenu par l’ensemble du club, surtout que Castres, premier relégable, s’est imposé (16-12) à Grenoble samedi soir, revenant à huit points de l’UBB. Le Castres-UBB de la prochaine journée s’annonce donc déjà très dangereux.

Le président du club, Laurent Marti, l’a d’ailleurs bien compris. «Le reste [la qualification pour le Top 6], on ne va plus en parler, il faut rester concentré et solidaire et surtout faire en sorte qu'un grand malheur ne nous arrive pas.»

«Déjà se regarder à nous»

Son manageur, Raphaël Ibanez, refuse de son côté de parler absolument de bas de tableau. «On va déjà se regarder à nous d’abord car on a déjà beaucoup de choses à se dire à l’issue de ce match, confie-t-il. On n’a aucune marge de manœuvre dans ce Top 14 encore moins après l’échec. Pour ma part, je vais maintenir le cap et responsabiliser les joueurs, leur donner des solutions sur le jeu. Il faut qu’ils me fassent confiance, on va en trouver mais ensuite, quand on est battu dans les rucks, dans les duels, forcément c’est difficile de jouer au rugby.»

Si la priorité reste d’assurer au moins le maintien, l’UBB n’est pas encore larguée de la course à la qualification. Neuvième à trois points du 6e,Oyonnax, elle peut encore surprendre. Mais au-delà de l’aspect comptable, il faudra surtout qu’elle retrouve une dynamique de jeu et qu’elle soit davantage épargnée par les blessures. Samedi, Marais, Beauxis puis Clarkin sont tous trois sortis touchés avant la mi-temps. Des coups durs supplémentaires qui ne sont vraiment pas bienvenus dans cette période difficile.