FOOTBALLBordeaux: L’irrégularité, le mal récurrent des Girondins

Bordeaux: L’irrégularité, le mal récurrent des Girondins

FOOTBALLAprès huit matchs sans défaite et une belle performance contre le PSG, Bordeaux a chuté à Toulouse…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Et Bordeaux a encore relancé une équipe en difficulté. Comme c’est arrivé deux fois depuis le début de la saison (Guingamp, Reims), les Girondins se sont inclinés face à un adversaire largement prenable et fébrile, qui lui a même fait quelques cadeaux. «En début de match, Toulouse a tout fait pour nous faire marquer», a même lâché l’entraîneur girondin, Willy Sagnol, en fin de rencontre.

Cette défaite à Toulouse, six jours après «un match référence» de l’aveu de nombreux Bordelais, face au PSG, met encore plus en lumière l’irrégularité de cette équipe, qui a fait de ce défaut l’une de ses caractéristiques depuis plusieurs saisons. Face à un TFC en pleine crise sportive et en proie au choc psychologique, et quelques jours après un exploit qui peut entraîner une forme de décompression, ce revers n’est pourtant pas forcément une surprise.

«Peut-être la place qui nous convient»

«On ne peut pas battre Paris avec un match de belle qualité et enchaîner sur une prestation aussi neutre», a regretté le milieu offensif, Nicolas Maurice-Belay. Cette propension à gâcher des opportunités n’est pourtant pas nouvelle à Bordeaux. Depuis le sprint final du printemps 2012, où les Girondins ont su remporter les rencontres leur permettant d’accrocher l’Europe, ils stagnent depuis autour de ces sixièmes et septièmes places (ils ont terminé 7es en 2013 et 2014).

«Aujourd'hui, on est sixième et c'est peut-être la place qui nous convient en termes de niveau et de potentiel, a lucidement analysé Sagnol. Si on veut prétendre à plus, il faut tout mettre dans les matchs, et ce n'était pas le cas ce soir [samedi].»

29 points de lâchés contre les équipes luttant pour le maintien

Ce qui surprend, c’est qu’au-delà de la victoire contre le PSG, on avait l’impression que des certitudes se dégageaient avec cette série de huit matchs sans défaite et que si Bordeaux n’était pas forcément en mesure de tout gagner, il savait au moins ne pas perdre et faire preuve d’un engagement et d’un combat dont on n’a pas vu la couleur samedi à Toulouse.

A huit matchs du terme de la saison, Bordeaux doit absolument se montrer plus efficace contre les équipes de bas de tableau (29 points de perdus contre les onze équipes jouant le maintien) afin de terminer dans les cinq premiers et accrocher une place européenne. D’autant qu’il ne reste que trois déplacements (Lille, Lorient et Lyon) pour cinq réceptions (Lens, Marseille, Metz, Nantes et Montpellier). Un calendrier a priori favorable, à condition que les Girondins perdent moins de points face aux «petits».