FOOTBALLBordeaux: «Je ne peux rien y changer», estime Maurice-Belay au sujet de son statut de remplaçant

Bordeaux: «Je ne peux rien y changer», estime Maurice-Belay au sujet de son statut de remplaçant

FOOTBALLLe milieu de terrain des Girondins ne joue plus beaucoup depuis le changement tactique opéré par Willy Sagnol…
Marc Nouaux

Propos recueillis par Marc Nouaux

Les Girondins jouent sans ailiers depuis quelques matchs. Ce nouveau système de jeu mis en place par Willy Sagnol sacrifie donc les purs joueurs de couloir comme peut l’être Nicolas Maurice-Belay. A 29 ans, pour la première fois depuis son arrivée en Gironde en juin 2011, il se retrouve régulièrement sur le banc des remplaçants et lorsqu’il entre en jeu, il évolue dans un rôle plus défensif au milieu de terrain. Il évoque cette situation inédite pour lui.

Qu’est ce qui change pour vous dans ce nouveau rôle?

Je ne vais pas dire nouveau car déjà évolué dans ce système-là à Sochaux lors de ma dernière saison. On doit avoir gros volume de jeu car on doit revenir aider la défense et apporter offensivement. Ca dépend aussi si l’adversaire est bas, je peux jouer plus haut et le mettre en difficulté. C’est à moi aussi dans mon un contre un vis-à-vis de mon adversaire à l’obliger à défendre. Après c'est psychologique, [Benoît] Trémoulinas faisait ça. Il se mettait tout le temps haut pour obliger son milieu droit à jouer comme défenseur. Dans ce système, soit on peut être très haut car votre équipe a la maîtrise ou l’inverse.

Comment vivez-vous votre temps de jeu?

Avec l’âge, je ne vais pas dire que je me prends moins la tête mais je ne peux rien y changer, ce sont les choix du coach, c’est tout. J’attends mon heure.

On relativise avec l’âge?

Oui je pense. Plus jeune, j’aurais peut-être réagit différemment. J’essaie de prendre du recul par rapport à ça.

Pour regagner votre place, cela implique que fassiez plus à l’entraînement?

Non, j’essaie de jouer avec mes qualités et faire du mieux possible. Après, les choix sont les choix, on ne peut rien y faire.

Vous avez des fourmis dans les jambes?

Oui bien sûr, on a toujours envie de jouer, c’est frustrant de ne pas jouer les matchs et de faire que les entraînements. Mais j’ai beaucoup de recul sur les choses, j’ai joué souvent, il y en a, ça fait trois-quatre ans qu’ils sont là, ils n’ont pas joué beaucoup, je me retrouve dans leur situation donc je vois les choses autrement.

Votre poste spécifique vous handicape dans ce changement de système…

C’est vrai aussi. Ce système ne met pas autant en valeur mes qualités donc c’est difficile pour moi de jouer dans ce système-là.