JUSTICEProcès Bettencourt: Trois ans de prison requis pour Banier... La relaxe pour Eric Woerth...
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Procès Bettencourt: Trois ans de prison requis pour Banier... La relaxe pour Eric Woerth...

JUSTICECette avant-dernière semaine du procès Bettencourt, initié le 26 janvier devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, se clôture ce vendredi avec les réquisitions du procureur.
Gérard Aldige, procureur de la République adjoint.
AP Photo/Bob Edme)/NYOTK/996365536460/1501271953
Gérard Aldige, procureur de la République adjoint. AP Photo/Bob Edme)/NYOTK/996365536460/1501271953 - Bob Edme/AP/SIPA
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

Les dix prévenus qui comparaissent principalement pour abus de faiblesse au préjudice de la milliardaire Liliane Bettencourt et blanchiment, encourent des peines maximales de cinq ans de prison. François-Marie Banier est considéré comme le prévenu principal. Pascal Wilhelm, l'ancien avocat de Liliane Bettencourt, et Patrice de Maistre, ancien gestionnaire de fortune, ont été particulièrement ciblés par les avocats des parties civiles dans leurs plaidoiries.

L'ancien ministre du budget Eric Woerth, poursuivi pour recel d'une somme qui lui aurait été remise par Patrice de Maistre et qu'il aurait utilisée pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, risque également 5 ans d'emprisonnement.

Ce live est maintenant terminé, merci de l'avoir suivi.

Suspension d'audience. Reprise lundi à 9 h 30 pour les plaidoiries de la défense.

16 h 02 Les autres réquisitions. Contre De Maistre qui devait être le protecteur : 3 ans dont 18 mois avec sursis, 375 000 euros d'amende et confiscation d'un immeuble saisi D'Orgeval : même peine, 3 ans, 18 mois et 375.000 euros d'amende Carlos Vejarano : 2 ans d'emprisonnement et 375.000 d'amende. Jean-Michel Normand : 1 an d'emprisonnement avec sursis et 50.000 euros d'amende

16 h : Il requiert trois ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende pour Banier Pour rappel : Peine maximale abus de faiblesse : 3 ans Peine maximale blanchiment  : 5 ans Considérant Immense préjudice moral infligée à Liliane Bettencourt, la peine juste pour Banier, c'est le maximum trois ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende. La confiscation de ses assurances-vie, de l'ensemble immobilier  ( rue vaugirard et rue servandoni à Paris)

15 h 56 Une atteinte à la personne de Liliane B Difficile de fixer des peines, surtout dans un dossier où les préjudices matériels sont importants, commence le procureur. Cependant, il ne s'agit pas d'une affaire d'argent mais d'une atteinte à la personne de Liliane Bettencourt. Elle a été dépossédée de sa famille, de ses soutiens, par un chef de meute, François-Marie Banier, responsable de la destruction d'une famille entière.

15 h 43 : Relaxe demandée pour Eric Woerth par le procureur Au tour d'Eric Woerth «qui a fait basculé une affaire d'abus de faiblesse en affaire d'état», selon le procureur. Les magistrats instructeurs ont estimé les charges suffisantes pour le renvoyer.Il est soupçonné d'avoir remis ou transmis une somme dans le cadre de la campagne de Nicolas Sarkozy. Il n'est pas précisé par les magistrats instructeurs quel délit aurait été commis, laissant le choix au tribunal de juger. «Il faudrait prouver que cet argent est passé entre ses mains», estime le procureur. Il y a des coincidences mais pas de preuves pour lui. S'il a reçu de l'argent , il faudrait prouver que cet argent provienne d'une infraction pénale commise au préjudice de Liliane Bettencourt. Eric Woerth n'a jamais rencontré Bettencourt avant la remise d'argent, il n'a pas pu donc connaître personnellement la situation de faiblesse de Liliane Bettencourt.

15 h 36 : Relaxe aussi demandée pour Stéphane Courbit Stéphane Courbit est poursuivi pour abus de faiblesse. Il parait improbable qu'une juridiction puisse retenir une charge contre Stéphane Courbit, car il faudrait prouver que cela a été «gravement préjudiciable» à Liliane Bettencourt, selon le procureur. Il aurait fallu que l'homme d'affaires ait connaissance de l' état de faiblesse de la milliardaire, qu'il n'a rencontrée qu'une fois.

15 h 31 : Et pour Alain Thurin Il n'aurait pas été informé de la disposition testamentaire dont il est bénéficiaire. «Il n'a pas voulu être un Banier bis et a refusé cette disposition», résume le procureur qui veut lui accorder le bénéfice du doute. La relaxe est demandée aussi.

15 h 25 : Relaxe demandée pour Pascal Wilhelm Pour lui c'est une faute déontologique mais pas pénale qu'a commise Pascal Wilhelm. Cet ancien avocat de Liliane Bettencourt etait aussi celui de Courbit. Il a fait faire un investissement de 143 millions d'euros à la milliardaire dans une société de Courbit. Pour le procureur cela ne relève pas du pénal. Il demande la relaxe pour Pascal Wilhelm.

15 h 19 : Non lieu demandé pour les autres prévenus dont Woerth Pour les autres prévenus : Woerth, Bonduelle, Courbit, Thurin et Wilhelm, le procureur avait requis un non lieu qu'il confirme.

15 h 09 : maître Normand, l'ancien notaire, «caisse enregistreuse» C'est lui qui enregistre Banier comme légataire universel dans son étude. Il assure contre vents et marées que c'était la volonté de Liliane Bettencourt. Il enregistre des dons manuels antérieurs pour les régulariser et ce pour que cela se fasse «en toute discrétion»,selon le procureur, pour que sa fille Françoise ne le sache pas.«Vous avez été une caisse enregistreuse», lance t-il. Lui reproche de n'avoir fait aucune expertise, aucune évaluation sur les objets donnés et de n'avoir exigé qu'un seul certificat médical. Il n'a pas su ou pu résister aux pressions de Banier et De Maistre. Il est poursuivi pour complicité d'abus de faiblesse.

15 h 03 : Carlos Vejarano, absent du procès Carlos Vejarano, un des prévenus, absent du procès,  a été gestionnaire de l'île d'Arros. Touchait 100.000 dollars par an. Il a ponctionné sur le compte de gestion de l'île 3,5 millions de dollars pour son profit personnel. «Il demande aussi un dédommagement pour avoir passé 5 ans sur l'île, on croit rêver!» lance le procureur. Sourires sur les lèvres de la famille Bettencourt, dans la salle. Poursuivi pour abus de faiblesse et abus de confiance aggravé.

14 h 39 : De Maistre De Maistre a bénéficié d'un don de 5 millions d'euros. Celui ci soutient qu'elle a tenu à lui faire une faveur. «Mais c'est vous qui avait fixé ce montant», selon le procureur. Il est poursuivi pour abus de faiblesse, blanchiment d'abus de faiblesse et blanchiment de fraude fiscale. Il  la voit régulièrement mais assure qu'il reportait les rendez-vous quand elle était trop fatiguée.Le procureur pointe qu'il devait devenir bénéficiaire du mandat de protection future.

14 h 35 : Les prévenus passés en revue Pour François-Marie Banier : Délits d'abus de faiblesse et blanchiment d'abus de faiblesse sont caractérisés pour le procureur. Le blanchiment , ce n'est fait de dilapider les dons, mais le placement d'argent sale ( c'est à dire aux dépens de la milliardaire) qu'il a fait fructifier Martin le Barrois D'Orgeval, l'ombre de Banier, dont il dépendait financièrement. Donation d'oeuvres d'art par Liliane Bettencourt. Il ne pouvait pas ignorer son âge et son infirmité. Dons d'argent pour acheter des photographies. Comparait pour abus de faiblesse, recel et blanchiment.

14 h 21 : Il a touché un milliard d'euros depuis qu'il la connaît «Il a détérioré la relation de Liliane B avec sa fille, s'est opposé à des examens neurologiques et a projeté de se faire adopter. Les compliments, la séduction, mais aussi l'intimidation, l'isolement ont été utilisés par Banier.» A touché un milliard d'euros depuis qu'il la connaît et la moitié environ ( 400 à 450 millions d'euros) sur la période de prévention. «400 millions, c'est le budget annuel de la région Limousin», souligne le procureur.

14 h 10 : reprise de l'audience, Banier un gourou pour le procureur «François-Marie Banier, tire les ficelles donc, c'est un personnage remarquablement cultivé et apprécié dans les dîners culturels du tout Paris et un artiste auto-proclamé.Vous rejeterez ces clichés même si telles des cacricatures, ils disent beaucoup. Vous ne tiendrez compte de rien d'autre que du dossier pour juger», dit le procureur au tribunal. Le prévenu comparé pour abus de faiblesse et blanchiment d'abus de faiblesse «Il ne pouvait pas ignorer son âge, ses hospitalisations etc», souligne t-il. Il savait tout d'elle et il était chez lui dans l'hôtel particulier de Neuilly. Il était «en terre conquise». Il a identifié les failles de sa proie : le besoin narcissique d'être reconnu et le fait que les relations avec sa fille étaient insatisfaisantes. Ensuite, il l'a vampirisé, en a fait sa chose. Classique comportement d'un gourou envers sa  victime;

Suspension d'audience jusqu'à 14 h.

13 h 24 : Une marionnette «Elle n'était à mon avis plus qu'une marionnette dont François Marie Banier tirait les fils.»

13 h 10 : «Banier ne peut pas dire qu'il n'est au courant de rien!» 7 juin 2011, l'expertise est volontiers acceptée par Liliane Bettencourt, note le procureur. Sur l'état de la vieille dame, il se réfère aux propos d'un spécialiste qui explique qu'il est possible avec ce genre de troubles, de faire illusion lors de relations sociales, mondaines superficielles, avec des gens qu'on ne fréquente pas souvent. Ceux qui ont pu consulté ses dossiers médicaux, et l'examiner font remonter à 2006 le début de son état de confusion, après une chute d'André Bettencourt. «Il y a un avant et un après», estime le procureur. «Banier ne peut pas dire qu'il n'est au courant de rien!»

13 h 01 Pourquoi la milliardaire a t-elle refusé un examen médical? En 2008 Liliane Bettencourt ne veut pas se soumettre à un examen neurologique. «Si les experts avaient conclu à sa parfaite intégrité psychique et intellectuelle à ce moment là, il n'y aurait pas eu d'affaire Bettencourt», lance le procureur. Avait-elle quelque chose à cacher? s'interroge t-il. 29 mai 2009 : une conversation entre maître Fabrice Goguel, ancien avocat, et Liliane Bettencourt est enregistrée : «ça suffit! Et l'examen va se passer avec un expert qu'on ne connait pas, il a pu être contacté par votre fille».