Est-ce un nouveau championnat qui démarre? A quinze journées du terme de la Ligue 1, Bordeaux retrouve un effectif quasiment complet, agrémenté de deux recrues à fort potentiel. De quoi redonner un peu de sourire à Willy Sagnol, l’entraîneur, qui n’avait pas connu pareille abondance de joueurs depuis son arrivée sur le banc bordelais en juin dernier.

«Ce n’est pas un nouveau championnat mais une situation différente, apprécie-t-il. On récupère quasiment tout le monde a part nos blessés de longue date [Jussiê, Pellenard et Diabaté] et Jaro [Plasil] qui est suspendu. Julien Faubert aussi est blessé mais on rentre dans des proportions normales en termes d’effectif.»

«Nous, on est un peu sur un fauteuil»

L’heure est donc aux choix en Gironde. «Il faudra gagner sa place la semaine», prévient Sagnol, qui a évoqué en début de semaine avec ses joueurs cette nouvelle donne. «Je pense qu’il y aura aussi plus de qualité à l’entraînement, au niveau de l’intensité, tout va changer peut-être», espère l’attaquant, Henri Saivet, qui fait figure de renfort hivernal, vu qu’il n’a disputé que cinq matchs depuis le début de la saison.

«On sait que c’est ce qu’il nous faut, nous, on est un peu sur un fauteuil, reconnaît le capitaine, Lamine Sané. Maintenant, les postes sont presque tous doublés, ça amène de la concurrence, de l’intensité et des étincelles à l’entraînement donc c’est bon pour nous.»

«Si un fait la gueule, il ira à l’étage inférieur»

Que ce soit devant, au milieu de terrain ou en défense, à quelques exceptions près, personne n’est assuré d’avoir sa place au sein du onze de départ. Et pour ceux qui accepteront mal cette concurrence, Sagnol se montrera intransigeant.

«Je fais simplement appel à leur professionnalisme. Si un joueur fait "banquette" un ou deux matchs de suite, si on commence à le perdre, s’il fait la gueule je n’aurai aucun scrupule à lui demander d’aller voir à l’étage inférieur. Parce qu’aujourd’hui on doit avoir des résultats, donner des choses au groupe, tous les jours à l’entraînement ou en match et ceux qui par leur comportement veulent tirer le groupe vers le bas, ils iront justement voir en bas comment ça se passe.»

Visiblement, la nouvelle concurrence a déjà eu une portée bénéfique sur le début de semaine. Satisfait par la qualité des séances d’entraînement, le staff girondin espère maintenant voir ce bon travail retranscrit dès samedi à Evian en Ligue 1. Car avec une série de six matchs consécutifs sans victoire en championnat, le temps presse.