Bordeaux: La plus grande chaufferie à bois de l'agglomération en service fin 2015
ENVIRONNEMENT•Le centre hospitalier Charles Perrens et le CHU de Bordeaux vont s'équiper de deux chaudières à bois...Elsa Provenzano
Le centre hospitalier Charles Perrens et le centre hospitalier universitaire de Bordeaux optent ensemble pour un mode de chauffage écologique. Une chaufferie réunissant deux chaudières biomasse de 5,75 et 3,75 MW, soit 9,5 MW au total seront installées à partir de février, suivra une phase de tests avant la mise en service en décembre.
Elle pourrait approvisionner l'équivalent de 6500 logements
Une chaufferie gaz de secours de 4,5 MW a été prévue. «On est obligé d'avoir un appoint au gaz sinon cela nous obligerait à déployer une puissance énorme lors des pics de froid hivernaux», précise Stéphane Le Pourhiet, chef de projet Dalkia, filiale des services énergétiques du groupe EDF. L'entreprise est en charge de la construction de la chaufferie et l'exploitera pendant dix ans.
Le chantier a commencé en août et c'est le plus gros de ce type en cours sur l'agglomération. La chaufferie de l'écoquartier Ginko est par exemple d'une puissance trois fois moindre, avec 3 MW. «La chaufferie pourrait approvisionner l'équivalent de 6500 logements», affirme Stéphane le Pourhiet.
18.000 tonnes de bois par an
Un réseau de canalisations souterraines de près d'un kilomètre permettra d’acheminer la chaleur de la chaufferie centrale vers le Centre Hospitalier Charles Perrens et vers le groupe hospitalier Pellegrin du CHU de Bordeaux. Quelque 18 000 tonnes de bois par an, en provenance d'un rayon de 100 km maximum (Landes, Dordogne, Val de Garonne), seront nécessaires pour l'approvisionner.
La première chaufferie de ce type pour un centre hospitalier avait été mise en place à Limoges en 2008, par Dalkia. Sur Bordeaux, selon les prévisions réalisées, la production de 10 700 tonnes de CO2 serait évitée, soit l’équivalent de plus de 7 133 voitures en circulation en moins, avec la mise en place de ce nouveau mode de chauffage.
Pour les centres hospitaliers, l'investissement sur le projet est de l'ordre de 10 millions d'euros et l’économie apportée est de 180 000 € par an, soit près de 5% du budget.