Il est arrivé devant les journalistes la mine complètement défaite. «Il y a beaucoup de frustration et de colère, a commencé Willy Sagnol, l’entraîneur des Girondins. De la frustration car on n’a jamais été mis en difficulté sur ce match. De la colère car on a arrêté de jouer en seconde période…» Ce n’est pas faux, il y a de quoi se demander comment Bordeaux (5e de L1 avant ce match) a pu s’incliner (2-1), ce samedi, à la Beaujoire, contre une équipe nantaise solide à défaut d’être inspirée.

Bordeaux ne devait pas perdre ce match

«Ce n’est pas la première fois, on ne joue que 45 minutes, et on oublie les 45 autres», a déploré Grégory Sertic, dans le coup sur l’égalisation des Bordelais (contre son camp de Hansen).

En première mi-temps, les Girondins auraient très bien pu plier le match avec plus de justesse dans les trente derniers mètres. Nantes, qui restait sur trois défaites, semblait fébrile. Bordeaux n’a pas eu non plus beaucoup de chance.

Le calvaire de Jug

Surtout son jeune gardien de but Jug, titulaire dans la cage à la place de Carrasso blessé. Sur le deuxième but nantais, Diabaté, malencontreusement a touché le ballon. Ce dernier a alors heurté le poteau avant de rebondir sur Jug et de rentrer dans le but…

Peu inspiré par ailleurs sur l’ouverture du score nantaise, le jeune portier slovène a vécu une soirée très compliquée. «C’est difficile quand vous ne jouez pas souvent d’être à 100% tout de suite», a excusé son coach Sagnol.

Altercation entre Maurice-Belay et Rolan

Un entraîneur qui n’a trouvé en revanche aucune excuse à ses joueurs sur la deuxième période. «Je ne comprends pas pourquoi on a fait cette deuxième mi-temps. Je ne comprends pas pourquoi on n’a plus fait les efforts. Avec les objectifs qu’on a, on n’a pas le droit de faire une deuxième période comme ça…»

Maurice-Belay, qui a failli en venir aux mains à sa sortie du terrain avec Rolan, avait du mal à accepter ce revers: «C’est dur à encaisser. Nantes a cadré un tir et a marqué deux buts…»