COLLECTIVITESAquitaine: La future grande région en marche

Aquitaine: La future grande région en marche

COLLECTIVITESLes présidents des trois régions qui doivent fusionner au 1er janvier 2016 se sont rencontrés lundi à Limoges…
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Le processus pour le rapprochement des trois régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes a commencé. Les présidents des trois institutions, Alain Rousset (Aquitaine), Jean-François Macaire (Poitou-Charentes) et Gérard Vandenbroucke (Limousin) se sont réunis pour la première fois lundi à Limoges afin d’évoquer cette fusion. Pas de grande déclaration à l’issue de cette réunion, mais une volonté de «rassurer» les 7.000 employés des trois collectivités, et les habitants: «Il n’est pas question d’agir dans la précipitation» ont annoncé les trois présidents dans un communiqué.

Mise à niveau des primes

Le président de la région Aquitaine, Alain Rousset (PS) a expliqué à 20Minutes qu’il y a «un chantier extraordinaire à mener sur le thème des transports.» Deuxième chantier prioritaire: le numérique. «Il s’agit d’installer plus vite le haut débit sur l’ensemble du territoire.» Mais ce qui inquiète l’élu, c’est d’être «prêt au 1er janvier 2016, date officielle de la fusion. C’est un travail de Romain qui nous attend, pour que toutes les décisions soient prises sans retarder les commandes publiques, et sans surcoût. Je pense à la mise à niveau des primes de personnel dans les régions, qui sont d’un mois et demi de salaire pour les agents en Aquitaine, alors qu’elles sont de trois mois en Poitou-Charentes.»

La question du nom de cette future région est restée en suspens. «Je plaide pour Aquitaine, mais je ne l’imposerai pas» assure Alain Rousset. Le géographe bordelais Guy Di Méo estime aussi qu’«Aquitaine» serait le nom le plus pertinent: «La grande Aquitaine romaine et médiévale avait une taille correspondant à peu près à la future grande région. Le nom Limousin serait un peu restrictif, tandis que Poitou-Charentes est une fabrication politique assez contestable.»

Bordeaux, plus grande agglomération du territoire, sera la capitale de la future région. Pour Guy Di Méo, il faudra installer «une mise en réseau des pôles régionaux (Limoges, Poitiers, Pau…) pour que l’on ne se retrouve pas avec une agglomération bordelaise - dont la dynamique va sans doute nous amener vers une agglomération millionnaire d’ici une à deux décennies - et un désert autour.»