VIDEO. Ligue 1: «Mon but au Vélodrome, on m’en parle tout le temps», raconte Pierre Ducasse, avant OM-Girondins
FOOTBALL•Alors que Bordeaux ira défier l’OM dimanche, Pierre Ducasse, deux fois buteur au Vélodrome en 2005 et 2008, évoque ses souvenirs…Propos recueillis par Marc Nouaux
Dans quatre jours, Bordeaux défiera l’OM au Vélodrome. Lors des treize dernières saisons, les Girondins n’ont gagné que deux fois à Marseille, 2-0 en 2005-2006 et 2-1 en 2007-2008. Lors de ces deux matchs, Pierre Ducasse, alors jeune milieu de terrain, avait marqué à chaque fois. Aujourd’hui au chômage, il s’entraîne avec la CFA des Girondins et se souvient parfaitement de sa superbe frappe de 2008.
Le Vélodrome est un stade qui vous a plutôt bien réussi…
J’ai marqué lors de mon premier match pro avec Ricardo et avec Laurent Blanc, en 2008, pour un match important qui nous a qualifiés directement pour la Ligue des Champions. Ce sont de très bons moments à vivre, qui font partie de mes meilleurs souvenirs en tant que joueur.
Quel souvenir gardez-vous de ce but en 2008?
Je m’en souviens comme si c’était hier. Gabriel Obertan fait une aile de pigeon dans la course de Marouane Chamakh. Il est fermé par un défenseur donc il centre en retrait et là, je frappe au moment parfait. Je la prends un peu de l’extérieur, elle part tellement bien. Je ne sais même pas pourquoi je tire directement mais je la prends bien et ça rentre, c’est la magie du foot. On m’en parle encore tout le temps. A chaque fois que quelqu’un me reconnaît dans la rue, il me parle de ça.
A Bordeaux vous avez laissé le souvenir de celui qui animait le vestiaire ou le podium pour fêter les titres…
J’ai toujours été un bon camarade de vestiaire et je suis toujours allé à l’entraînement avec plaisir. Surtout à Bordeaux, ma ville de cœur, mon club de cœur. J’ai atteint les objectifs que l’on peut atteindre dans son club formateur. J’ai vraiment eu de la chance.
Mais vous n’avez jamais réussi à vous imposer à Bordeaux…
On va dire que je suis tombé dans un cycle où c’était difficile de bouger les joueurs. A mon poste, il y avait Alou Diarra, qui venait de disputer une finale de Coupe du monde, Fernando, Wendel… dans mes premières années, il y avait aussi Bruno Cheyrou et Rio Mavuba, deux très bons joueurs. C’était plus dur de se faire une place que dans cette équipe actuelle où on s’appuie plus sur le centre de formation. On ne peut pas tout avoir. Les titres et le temps de jeu.
Comment vivez-vous cette période de chômage?
C’est un petit peu dur mentalement, il faut s’accrocher mais j’ai la chance de pouvoir m’entraîner et de profiter des installations d’un très bon club. Dans l’immédiat, c’est compliqué de rejouer en Ligue 1 car je manque de crédibilité. Je sors d’une saison où j’ai moins joué en Ligue 2, à Lens, car l’équipe tournait bien, il faut que je trouve d’abord un tremplin. J’ai 27 ans, je peux encore trouver un bon club. Aujourd’hui, je suis même prêt à partir à l’étranger, même loin. Le Mexique m’attirerait, c’est un pays de foot, en plein progrès avec de l’ambiance dans les stades. Même aux Etats-Unis, en MLS, j’ai eu une touche mais plus rien depuis.