FOOTBALLGirondins: «J’ai dit au public, ‘je ne suis pas mort’», raconte Marc Planus

Girondins: «J’ai dit au public, ‘je ne suis pas mort’», raconte Marc Planus

FOOTBALLJamais utilisé encore par Willy Sagnol, le défenseur des Girondins a marqué lors de son premier match de la saison…
Marc Nouaux

Propos recueillis par Marc Nouaux

C’est la belle histoire de la soirée à Bordeaux. Jamais utilisé depuis le début de saison par Willy Sagnol, Marc Planus a marqué pour sa première apparition. Un retour décisif que l’intéressé a commenté avec beaucoup de joie après la rencontre.

Que ressentez-vous après ce match?

C’est la joie d’ouvrir le score car ce match est très important pour nous mathématiquement et c’est vrai que c’est un petit clin d’œil vis-à-vis du staff qui me fait confiance et avec qui j’ai une bonne relation. Et ce soir, m’avoir laissé la possibilité de m’exprimer, j’ai aussi une pensée pour eux et pour le coach, car ce n’est pas souvent que l’on peut avoir des relations comme ça avec l’entraîneur où on peut discuter librement.

Que criez-vous au public après votre but?

Je leur dis «je ne suis pas mort.» [Sourires] Je suis content et dans ces moments-là, tu dis n’importe quoi [Rires]. C’est rare pour moi et c’est vrai quand je vois cette ferveur populaire, le soutien qu’ils m’apportent, ils savent que je fais partie des enfants du club et ils ne l’ont pas oublié. Ce soir ils ont montré que le football parfois, c’était une belle histoire. La mienne avait débuté il y a vingt-cinq ans et elle continue. Tant que je serai aux Girondins, elle sera belle.

Vous marquez un but d’attaquant…

J’avais marqué le même contre Nice il y a deux ans, en taclant, le geste du défenseur en plus [rires]. Je n’ai pas la détente pour aller me frotter aux grands alors je me mets en fourbe au deuxième poteau…

Quel est votre secret pour ne pas lâcher l’affaire?

Pour rester vivant? [Sourires] Je marche au plaisir et j’ai besoin de m’éclater pour rester tous les jours à l’entraînement. Il y a trois-quatre semaines, quand j’ai ressenti une lassitude de venir aux entraînements et de ne pas jouer, j’ai dit au coach, ‘est-ce que ce n’est pas contreproductif si un week-end vous avez besoin de moi, est-ce que ce ne serait pas mieux que j’ai un travail physique supplémentaire?’ Il a écouté ce que je lui ai dit et il a compris et ça fait trois-quatre semaines où je travaille tout seul avec un capteur et je respecte les consignes.

Il y a beaucoup de concurrence à votre poste…

Je n’ai joué que 60 minutes. Quand je vois le match de Cédric [Yambéré] ce soir et celui de Greg [Sertic], plus le début de saison de Nico Pallois et les quelques apparitions de Tiago [Ilori], je suis derrière eux. C’est la réalité d’aujourd’hui. Dans les prestations, je suis derrière eux. Maintenant, peut-être que pleins de fois, tactiquement, il aura besoin de mes services, ponctuellement, et c’est à ce moment-là qu’il faudra que je sois performant. Mon rôle n’a pas changé ce soir et en tout cas, je n’ai pas cet été déplacé qui fait qu’après ce match j’irai voir le coach en lui disant ‘tu sais que tu peux penser à moi’. On a un deal et on continuera comme ça.