Bordeaux: Carton plein pour les premières start-up de la Cité numérique
NUMERIQUE•Les premières entreprises accueillies au sein du futur pôle d’excellence ont passé avec succès l’étape du lancement…Mickaël Bosredon
C’est l’heure du (premier) bilan pour la Cité numérique de Bordeaux-Bègles. Un an après l’arrivée des onze premières start-ups au sein de ce futur pôle d’excellence du numérique en Aquitaine, la structure Bordeaux Unitec, qui accompagne neuf de ces entreprises, indique que «toutes sont viables économiquement.» Parmi elles, on trouve JeStocke, Demooz, Marbotic ou encore Fabzat…
«Nous les accompagnons pour une durée de deux ans, précise Arnaud Cochin, responsable du pôle technologique et usages numériques à Bordeaux Unitec, car c’est le temps qu’il faut compter dans le numérique entre le lancement d’une activité et le moment où l’on gagne vraiment sa vie.» A ce stade, toutes ne sont pas encore à l’équilibre, «mais elles ont déjà lancé leur produit ou service et trouvé un débouché commercial. C’est un carton plein.»
«La phase d’amorçage est la plus cruciale»
Une start-up comme «Me Soigner», «qui vend de l’activité web à destination des pharmaciens pour proposer des services complémentaires aux patients, vient d’initier sa première étape commerciale en attirant une dizaine de pharmacies, poursuit Arnaud Cochin. Cette phase d’amorçage est la plus cruciale, car c’est celle qui détermine si le projet est viable commercialement. Maintenant, nous allons pouvoir monter en puissance.»
Fabzat, qui fait de l’impression 3D, a elle déjà atteint sa phase de développement, «puisqu’elle vient de réaliser une levée de fonds remarquable de 450.000 euros et commence à industrialiser son concept.»
Soixante-dix start-up d’ici à 2016
Bordeaux Unitec a réalisé avec ces neuf entreprises «beaucoup d’actions de conseil individuel». «Nous faisons ce que fait un consultant privé, ce que ces entreprises ne peuvent pas se payer à leur démarrage, pour aider à la structuration du projet, établir le business plan et le financement d’amorçage.» La structure mobilise également ses partenaires (Conseil régional, BPI…) pour de l’appui financier: 530.000 euros ont déjà été levés via Bordeaux Unitec, et de nouvelles levées de fonds sont attendues d’ici à la fin de l’année.
Actuellement regroupées sur un plateau au sein de la Cité numérique, ces entreprises ont également l’occasion de partager leurs expériences entre elles. «D’ici à la fin 2016, les travaux de réhabilitation de la Cité numérique devraient être achevés, et la surface doit permettre d’accueillir 70 entreprises en phase de lancement.» La surface totale de la Cité numérique atteindra les 28.000m2, et sera dédiée aux deux tiers à l’accueil d’entreprises, et pour un tiers à l’accueil d’établissements culturels et pédagogiques, comme un musée du jeu vidéo.
«Certaines start-ups dpasseront sans doute sur le plateau de la Cité numérique, d’autres quitteront peut-être le site pour se rapprocher des laboratoires avec lesquels elles vont travailler. Tout ce que nous leur demandons c’est d’être transparentes avec nous.»