Ligue 1: Les Girondins sont vraiment dans le dur
FOOTBALL•Le match nul concédé à domicile contre Caen est dans la continuité des performances médiocres livrées depuis plus d’un mois…Marc Nouaux
«Je ne vois aucun motif de satisfaction.» Willy Sagnol, le coach girondin, n’a pas apprécié du tout le match de ses hommes face à Caen, dimanche. Malgré l’ouverture du score de Diabaté au bout de 22 minutes sur un pénalty, Bordeaux n’a pas su conserver son avantage face à une équipe qui a montré de belles choses.
Cette contre-performance à domicile n’est pourtant pas si surprenante au regard de la dynamique collective des Girondins depuis un mois et demi. Après un mois d’août prometteur, Bordeaux s’est plutôt endormi et le déchet technique est plus visible que les belles phases de jeu.
«On sentait que cette équipe bordelaise n’était pas totalement maître de son sujet»
«On sentait que cette équipe bordelaise n’était pas totalement maitre de son sujet et qu’il y avait la place pour faire quelque chose», a ainsi appuyé Patrice Garande, l’entraîneur de Caen, à l’issue de la rencontre. «Il faut élever notre qualité technique, a également insisté Julien Faubert. Il faut un peu de folie, un peu plus de jus.»
Conséquence directe de cette période délicate, Bordeaux a perdu sa deuxième place au classement et pourrait même reculer encore plus si la qualité de jeu continue à se déliter au fur et à mesure des matchs.
«Aucune circonstances atténuantes»
Si la chaleur ou bien le grand nombre de joueurs qui ont lâché du jus en sélection ont été évoqués pour justifier le manque d’engagement face à Caen, Faubert a dressé un constat plus sévère. «On n’a aucune circonstances atténuantes. On ne doit s’en prendre qu’à nous. Si on n’arrive pas à gérer ça [la trêve internationale], il faut revoir nos ambitions.»
Après avoir gagné difficilement ses deux derniers matchs à domicile (contre Evian et Rennes), Bordeaux a fini par craquer. Si Sagnol peut toujours apprécier la réussite offensive (sur neuf des dix matchs, son équipe a marqué au moins un but), il va devoir vite trouver d’autres solutions pour espérer maintenir le bon rythme comptable. «Mais on n’en a pas trente-six», déplore le coach, évoquant le grand nombre de blessés et d’absents dimanche (Contento, Sané, Ilori, Jussiê, Pellenard, Saivet, Touré et Traoré). C’est ce qui s’appelle être dans le dur.