HANDBALLLFH: L’UMB-B «entre dans sa phase de développement», selon son président

LFH: L’UMB-B «entre dans sa phase de développement», selon son président

HANDBALLLe club girondin espère faire aussi bien sportivement que la saison passée tout en augmentant son budget en vue de la saison prochaine…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Union Mios Biganos-Bègles, an II. Un an pile après la fusion des clubs de Bègles et de Mios-Biganos Bassin d’Arcachon, la structure est solide. «On veut maintenant entrer dans la phase de développement, annonce Bernard Coly, le président du club. Tout se passe bien entre les bénévoles des deux anciens clubs, on a passé la première année à tout créer et à se structurer et là, on repart avec un budget identique (980 000 euros). L’objectif est de se développer, en augmentant le budget. Ce ne sera pas du côté des collectivités mais plutôt des partenaires privés.»

Au coeur de ce projet de développement, qui doit permettre à l’UMB-B d’entrer dans le dernier carré de l’élite du handball féminin français, une équipe remaniée. Cinquième de la dernière saison de LFH (le plus haut niveau français), et demi-finaliste de la «petite» Coupe d’Europe, l’UMB-B avait bien réussi sa première année. Pour la suivante, son coach, Emmanuel Mayonnade, doit encore composer avec sept départs pour six arrivées, soit la moitié de son effectif qui a été chamboulé. Une situation qui se reproduit chaque été.

«Ca va être un peu plus long pour nous que pour d’autres»

«Ce n’est pas simple, avoue-t-il, un brin agacé. On a intégré que l’on aurait toujours un peu de retard à l’allumage. C’est fatigant… Et le plus fatigant est de faire comprendre aux filles que ça va être un peu plus long pour nous que pour les autres.»

Après les départs de la capitaine, Sabrina Ciavatti ainsi que de ses deux meilleures individualités, Alexandra Lacrabère et Samia Rocha, le club girondin a pourtant su rebondir. Une maîtresse à jouer norvégienne, Stine Lund Andreassen, une internationale française déjà passée par Mios, Audrey Deroin, et, entre autres, deux joueuses espagnoles à fort potentiel, Carla Alberto et Paula Garcia. «Ces filles-là ne sont pas des seconds choix», se satisfait d’ailleurs Mayonnade.

«A nous de créer quelque chose et d’emballer le projet»

Nommée capitaine cette saison, l’ailière Marion Maubon, se félicite de la nouvelle dynamique ressentie au sein de la vie de groupe. «On sent plus de cohésion que l’an dernier au même niveau de préparation. On parle beaucoup de hand entre nous, à table ou même sur le terrain.» Un nouvel élan qui devra porter l’équipe vers des objectifs assez similaires à la saison passée. «Les play-offs sont l’objectif de départ, assure Mayonnade. Tous les ans, on les fait, et on ne veut pas que cela devienne un objectif minimaliste. Mais quand je vois les équipes en LFH, neuf sur dix veulent se qualifier.»

Pour viser plus haut, l’UMB-B devra attendre une saison de plus. Mais celle à venir devra servir de ciment, comme l’espère Bernard Coly. «On a fait signer des joueuses deux ans et d’autres une saison plus une en option, l’objectif sera vraiment de conserver cette ossature.» Un discours ambitieux pour le moyen terme que les joueuses semblent intégrer. «A nous de créer quelque chose, annonce Maubon. A nous d’emballer le projet. Je pense que l’on peut taper toutes les équipes. Il ne faut pas s’empêcher de rêver même si sur le papier on a moins d’individualités que les grosses équipes.»