Les relations entre L’Entrecôte et le Bistro Régent, tous les deux sur un créneau de restaurant-brasserie, viennent de se dégrader, révèle un article de Sud-Ouest, publié ce mercredi. «J’ai écrit une lettre de réclamation à Monsieur Marc Vanhove, qu’il a dû recevoir lundi ou mardi, en lui demandant de cesser d’utiliser notre nom sur son site afin de développer son réseau de franchises. Il fait référence à nous partout !», nous explique Corinne Gineste de Saurs, à la tête du réseau de restaurants L’Entrecôte. «Il y a eu une erreur sur certains sites où il était marqué : si vous aimez l’Entrecôte vous adorerez le Bistro Régent, cela a été rectifié en entrecôte, sans majuscule», assure Marc Vanhove, créateur du Bistro Régent. «Si on tape Bistro Régent sur internet, la confusion est toujours présente !» affirme de son côté la dirigeante de l’Entrecôte.

«Il y a un brin de jalousie»

Tant que le nombre d’enseignes du restaurateur bordelais restait limité, l’Entrecôte n’a pas bougé. Mais d’ici fin 2014, il y aura 22 enseignes Bistro Régent réparties dans toute la France. Corinne Gineste de Saurs assure qu’il n’y a pas eu d’impact économique et que ce qui la motive c’est «une question de principe». Marc Vanhove, créateur du Bistro Régent, a une autre analyse : «on a fait 30 millions d’euros cette année et eux 20, je pense qu’il y a un brin de jalousie. Vous savez c’est un peu comme Pepsi et Coca-cola».

Sur la sauce qui accompagne la viande, dont la composition reste secrète dans les deux restaurants, des suspicions planent également. «Ils n’ont pas donné de nom à leur sauce alors que moi je lai appelée la sauce charmelcia et déposé un brevet. J’ai rencontré un cuisinier à Paris qui m’a montré une recette de sauce en me disant que c’était la même que celle de l’Entrecôte. Mais après, c’est comme une sauce béarnaise, tous les cuisiniers peuvent l’utiliser», détaille Marc Vanhove. Il les trouve en tout cas très différentes : «la nôtre est émulsionnée et de couleur verte et la leur baigne dans le beurre». Corinne Gineste de Saurs n’a pas souhaité rentrer dans ce débat sur la sauce, préférant se concentrer sur les références à l’Entrecôte repérées sur la toile.

«J’espère que ça se réglera à l’amiable»

«Pour l’instant je n’envisage rien pour la suite, j’attends. Mais j’espère que ça se réglera à l’amiable», déclare t-elle. «J’ai rendez vous ce jeudi avec mon avocat et une réponse devrait parvenir à L’Entrecôte en début de semaine prochaine», explique le patron du Bistro Régent qui annonce qu’il n’entend pas faire beaucoup d’autres concessions, après les rectificatifs déjà effectués. «On est en concurrence et je n’ai pas repris leur code couleurs que je sache ! » lâche t-il. Des tensions sont encore à prévoir entre les deux poids lourds de la restauration bordelaise.