Ligue 1: Maurice-Belay et Nguemo, deux joueurs en fin de contrat qui tirent Bordeaux vers le haut

Ligue 1: Maurice-Belay et Nguemo, deux joueurs en fin de contrat qui tirent Bordeaux vers le haut

FOOTBALL – En méforme pendant un an, les deux milieux de terrain sont redevenus indispensables à leur équipe depuis quelques semaines…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Gérer les fins de contrat, c’est le nerf de la guerre dans le football professionnel. Lorsqu’une équipe joue le maintien avec des joueurs dont l’avenir est incertain, elle a généralement du souci à se faire. Mais lorsqu’elle truste les premières positions au classement, les joueurs ont plutôt tendance à tout faire pour être prolongés. C’est ce qui semble se passer à Bordeaux depuis quelques semaines. Avec sept joueurs en fin de contrat en juin prochain (Bréchet, Chalmé, Olimpa, Ben Khalfallah, Bellion, Maurice-Belay et Nguemo), l’effectif devrait bouger à l’issue de la saison. «Il y en a qui ont peu de chance d’avoir un avenir chez nous», confirme le président du club, Jean-Louis Triaud.

«Quand on est en fin de contrat, on a plus envie de se montrer»

Mais si les cinq premiers nommés ne se font pas vraiment d’illusion concernant leur avenir (manque de temps de jeu et/ou salaires trop important), les deux derniers font tout pour montrer leur réelle valeur. Après une saison et demi de méforme physique et de blessures, Nicolas Maurice-Belay et Landry Nguemo, arrivés tous deux libres lors de l’été 2011 dans les bagages de Francis Gillot, sont aujourd’hui les fers de lance d’une équipe bordelaise qui s’est hissée jusqu’à la quatrième place.

La perspective de la fin de contrat pour ces deux joueurs peut-elle expliquer ce nouvel élan? «Peut-être, estime leur coach, Francis Gillot. Il faut leur demander mais c’est sûr que quand on est en fin de contrat, on a plus envie de montrer que quand on a un contrat de deux trois ans devant soi. Inconsciemment et humainement, c’est toujours normal qu’on se repose sur ses lauriers. Quand on n’a que six mois devant soi on est obligé de se montrer. Après, c’est un danger parce qu’ils peuvent signer ailleurs à partir du 1er janvier. C’est à double tranchant mais pour l’instant on ne parle pas de ça.»

«Je n’ai pas encore discuté avec eux»

Réduire cette influence retrouvée sur le jeu bordelais à une histoire de contrat est peut-être un mauvais raccourci. «Je préfère penser qu’il n’y a aucune coïncidence», insiste même Triaud. Les deux joueurs ont accumulé des pépins physiques tout au long de la saison 2012-2013 et n’ont jamais réellement été en mesure d’exprimer pleinement leurs qualités. Aujourd’hui, Nguemo est le régulateur du jeu bordelais et a marqué contre Lille et Nicolas Maurice-Belay le dynamiteur, à l’image de son but décisif face à Valenciennes, dimanche. «Je suis content pour lui car il en a pris tellement dans la tête aussi, apprécie Gillot. Quelque part, c’est une bonne récompense.»

En plus des buts, la récompense d’une prolongation de contrat pourrait être la cerise sur le gâteau pour les deux hommes qui doivent néanmoins afficher ce renouveau sur la durée. «On va voir, tempère Jean-Louis Triaud. Pour l’instant, on n’a rien fait. Je ne vais pas vous raconter ma vie alors que je n’ai pas encore discuté avec eux… Mais on y pense, on n’est pas idiot…» En attendant, c’est Gillot qui profite du rendement retrouvé de ses deux premières recrues.