Drame familial à Bordeaux: L'épouse avait porté plainte pour violences conjugales
FAITS DIVERS•Le parquet de Bordeaux a indiqué ce mercredi que l'homme qui avait tué deux de ses enfants par balles, faisait l'objet d'une plainte pour violences conjugales...Elsa Provenzano et Mickaël Bosredon
Un homme de 37 ans a ouvert le feu lundi midi, à son domicile, contre l’ensemble de sa famille. Ses deux enfants, Mevlut et Ali, sont décédés des suites de leurs blessures. Sa femme et sa fille ont été hospitalisées dans un état grave. Le parquet de Bordeaux a indiqué qu'il avait déjà été condamné pour des faits de violences. D'autre part, son épouse avait porté plainte pour violences conjugales en août et il devait comparaître prochainement devant le tribunal. Aucune menace de mort n'avait été proférée à l'encontre de sa famille, selon le parquet.
L’homme, qui a ensuite retourné l’arme contre lui, est dans un état de mort cérébral à l’hôpital de Bordeaux.
On en sait plus sur les circonstances du drame. Alors que le couple s'était séparé vendredi, l'homme s'est introduit lundi midi au domicile familial, en profitant du retour de son fils de 14 ans. Il a réuni toute sa famille dans une pièce et a demandé à son épouse de renoncer à la séparation. Celle ci ayant refusé, il a sorti une arme, un pistolet 9 mn qu'il avait acheté en Turquie, lors d'un voyage familial cet été.
L'aîné a tenté de s'interposer
Le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-Claude Borel Garin, raconte que l’aîné des enfants, âgé de 17 ans, a tenté de s’interposer lorsque le père de famille a sorti son arme. L'aîné et son frère, âgé de 14 ans, ont été touché par une balle chacun : l'un au thorax et l'autre au coeur. Il a ensuite dirigé son arme vers son épouse et sa fille, âgée de 11 ans. Les deux semblent sorties d'affaire : l'épouse va sortir de l'hôpital à la fin de la semaine et le pronostic vital de la jeune fille, pourtant touchée au thorax, n'est plus engagé.
Une lettre dans sa poche
Il a ensuite pris la fuite à pied et a retourné l'arme contre lui, dans la rue, sans doute en entendant arriver un véhicule de police. Il est actuellement «dans un état de mort cérébrale», a précisé Marie-Madeleine Alliot, procureur de la République de Bordeaux.
Une lettre a été retrouvée dans sa poche, dans laquelle il justifie son geste (sans le nommer) par la séparation en cours avec sa femme. Le mot était déjà écrit dans sa poche, ce qui laisse penser à un acte prémédité.
Une marche blanche sera organisée dimanche à Bordeaux en mémoire des deux enfants décédés.