«Je viens de récupérer mon vélo. C’est un décathlon basique mais ça fait plaisir !», lance Pierrick, 19 ans. Il s’était fait voler son deux-roues le 30 avril et il vient de le retrouver grâce au nouveau site mis en service, lundi, par la direction départementale de la sécurité publique de la Gironde (DDSP). «J’ai regardé dans les VTT et je l’ai rapidement trouvé. Je suis venu le récupérer vendredi avec la facture et je pense porter plainte car il est assez abîmé», explique le jeune homme.

Plus de 10 000 visites en quelques jours

La journée porte ouverte du 22 octobre 2012 a été un succès mais elle n’a permis de restituer qu’une grosse moitié des vélos exposés, la DDSP a décidé de lancer le site www.velos-objets-decouverts-33.fr référençant quelques objets (des bijoux pour la plupart) et 73 vélos volés. Le site enregistre déjà plus de 10 000 visites en seulement quelques jours. Les vélos ont été retrouvés lors d’affaires judiciaires ou de perquisitions ou simplement abandonnés dans la rue. En quatre jours deux vélos ont été restitués et pour trois autres des vérifications sont en cours.

Des bijoux en tout genre, pas forcément de grande valeur sont aussi présentés sur le site. « Il s’agit plutôt la gourmette de la grand-mère ou la montre du grand-père, c'est-à-dire des biens ayant une valeur affective », précise Jean-Paul Faivre, directeur départemental de la sécurité publique adjoint.

Comment ça fonctionne ?

Pour récupérer son bien, il faut présenter une facture ou une photo sur laquelle il apparaît ou mentionner un détail qui prouve la propriété (l’état du caoutchouc du guidon par exemple ou l'inscription qui figure au revers d'un bijou). Il n’est pas nécessaire d’avoir déposé une plainte suite au vol pour récupérer son vélo. Un numéro de téléphone dédié est communiqué sur le site pour ceux qui auront la chance de dénicher un objet leur appartenant.

L'idée pourrait faire école

Le site va évoluer en proposant plus de vélos et plus d’objets. Les communes proches de Bordeaux pourraient être associés et ainsi de 200 à 300 vélos seraient référencés assez rapidement sur le site. Le dispositif est assez unique et pourrait inspirer d’autres villes. Si le site a été initié à Bordeaux, ce n’est pas parce qu’on y vole davantage de vélos qu’ailleurs mais tout simplement parce qu’il y en a beaucoup en circulation. « Comme Strasbourg, Bordeaux est une ville plate dans laquelle même ceux qui ne sont pas sportifs peuvent rouler en deux-roues», estime Jean-Paul Faivre.