Une vague de 10 à 15 mètres de haut s’était formée suite à l’éventration d’une cuve contenant 4.000 m3 de liqueur noire le 5 juillet 2012. Cette substance à base de soude est utilisée par l’usine de papeterie Smurfit Kappa, à Biganos. De 100 m3 selon l’exploitant à 300 m3 selon les associations environnementales ont été déversés dans les cours d’eau voisins: le Lacanau et la Leyre. La société Smurfit comparaissait, lundi, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour répondre de cette pollution.

Plus d’un million demandé par les parties civiles

La vétusté et le mauvais état des installations : voilà les causes de la pollution pointées par les parties civiles qui réclament par la voix de leur avocat François Ruffié environ 1,3 millon d’euros de dommages et intérêts. «Ce n’est que si ça coûte cher que cela ne se renouvellera pas», a lancé l’avocat qui représente ostréiculteurs et pêcheurs.

Plusieurs associations environnementales sont aussi parties civiles. «Je ne m’explique pas la violence de la rupture de la cuve assure Laurent Sellier, le président de Smurfit, qui s’appuie sur un des rapports d’experts qui montre que l’épaisseur du métal était suffisante pour contenir la liqueur».

Son avocat François Drageon, qui a plaidé la relaxe, a souligné les investissements lancé sur le site depuis trois ans. Le procureur, estimant que les dirigeants n’avaient rien de «patrons voyous» et que l’usine avait déjà subi une fermeture de sept semaines, a requis une amende de 40.000 euros. Le jugement est mis en délibéré au 2 septembre.