JEU EN LIGNE«Guild Wars 2», petit géant

«Guild Wars 2», petit géant

JEU EN LIGNEUn jeu de rôle en ligne décrypté par l'une de ses créatrices...
Joël Métreau

Joël Métreau

Dans l'ombre des «gros» jeux de rôle en ligne avec monde persistant comme «World of Warcraft», «Guild Wars» s'est discrètement construit une communauté fidèle et une bonne réputation d'outsider. Ree Soesbee, game designer du studio américain ArenaNet, détaille les points forts de sa suite, sortie sur PC (environ 60 euros), sept ans après.

Secrets de famille et terre de légendes. Pour participer, il faut se sentir investi. «On raconte d'abord l'histoire personnelle de votre avatar. Qui sont vos parents? Vos sœurs? De quelle ville venez-vous? Puis on passe à une autre échelle, en le plongeant au cœur d'un monde menacé par des dragons.»

Actes et conséquences. Le joueur doit avoir l'impression d'avoir une responsabilité. «L'un d'entre eux expliquait qu'il se souciait juste d'aller au combat avec ses amis. Un jour, il est passé devant un village. En revenant, il l'a vu en flammes. C'était de sa faute, car il aurait pu le sauver en y restant cinq minutes.»

Juste milieu du visuel. Rester en dehors de la mode et du mimétisme parfait. «Un jeu trop photoréaliste doit prendre en compte le matériel informatique du joueur. En plus, dans cinq ans, il paraîtra périmé. Il faut donc une certaine stylisation du visuel. C'est comme la robe de mariée de la princesse Diana. Si elle avait eu plus de simplicité, elle n'aurait pas paru aussi datée.»

Pas d'abonnement en ligne. A la différence des gros concurrents, à part la boîte, pas besoin de débourser. «Quand on paie chaque mois, on se sent obligé de rentabiliser son temps de jeu. Ici, on peut toutefois réaliser des micro-achats pour customiser son avatar.»

«Nos fans ont été nos évangélistes»

Sept millions de «Guild Wars» vendus et un million de précommandes réalisées pour le second. Pour Mélanie Corolleur, community manager chez l'éditeur NCSoft, «nos fans ont été nos évangélistes. Les joueurs s'entraident. Certains réalisent des modes d'emploi des donjons pour les autres. C'est peut-être une communauté de joueurs plus matures…»