FOOTBALLNicolas de Tavernost: «Le jeu sera plus ouvert»

Nicolas de Tavernost: «Le jeu sera plus ouvert»

FOOTBALLLe propriétaire des Girondins de Bordeaux aborde cette nouvelle saison avec optimisme...
Propos recueillis par Romain Baheux

Propos recueillis par Romain Baheux

Au bout du fil, le ton de Nicolas de Tavernost est détendu. Serein au lendemain du match contre Paris, le président du directoire du groupe M6, propriétaire des Girondins, attend néanmoins une qualification pour les poules de la Ligue Europa.

Comment vivez-vous ce bon début de saison?
Avec calme. C'est dans la continuité de la deuxième partie de la saison dernière. Il y a une bonne dynamique de groupe et un entraîneur compétent et efficace. L'effectif a appris à travailler et à se compléter ensemble.

Une situation appréciable après une période difficile...
En football, les choses vont très vite dans un sens comme dans l'autre. On fait un football sérieux avec un groupe compétent. Cette équipe ne doit pas avoir de complexes vis-à-vis des autres formations du championnat. A l'exception de Paris, avais-je dit avant le match de dimanche. Y compris Paris, aurais-je désormais tendance à dire avec prudence. Maintenant, des échéances importantes nous attendent. Le match de jeudi (contre Belgrade en Ligue Europa) est très important pour le club.

Symboliquement ou financièrement?
C'est surtout en termes de stature, même si économiquement, ce n'est pas nul. Ça permet aux joueurs de gagner de l'expérience. Quand vous jouez à Belgrade, le Parc des Princes donne l'impression d'être un babillage de jardin d'enfants. ça confirmerait le statut de Bordeaux qui doit et peut rester un club européen.

Quelle place vise Bordeaux?
Le club vise, compte tenu de son budget, de son histoire et de sa compétence, une place européenne. Il y a plusieurs catégories de qualification européenne, mais il ne faut pas être trop gourmand.

Une qualification en Ligue des champions est-elle envisageable?
Bordeaux vise la plus haute marche quand il commence sa saison. Après, est-ce qu'il en a la possibilité et les moyens, la suite le dira. Bordeaux a plutôt l'effectif pour faire quatrième ou cinquième, mais n'est pas à l'abri d'une bonne surprise. Le club a aussi une contrainte à gérer ; il ne peut pas y avoir un actionnaire qui remette dix millions d'euros par an comme nous l'avons fait jusqu'ici. On n'en a ni les moyens ni l'ambition.

Le titre de champion peut-il échapper au PSG?
En sport, les choses ne sont pas mathématiques. Paris dispose d'une grande équipe par le train de vie et les individualités. Est-ce que ça suffit à faire une vraie équipe ? L'avenir nous le dira, mais il ne faut pas passer d'un excès à l'autre. Paris n'est pas devenu une équipe de CFA. Il faudra compter avec. Plus Paris tardera à être au point, plus nous nous réjouirons sportivement. Dire qu'ils ne disputeront pas le titre serait abusif.

En-dehors de Paris, comment jugez-vous la concurrence?
Le jeu devrait être plus ouvert que la saison dernière. Des joueurs importants sont partis dans un certain nombre de clubs, certains ont des contraintes significatives. Le championnat entre les grands clubs sera plus ouvert qu'on ne l'imagine.

Quand le club pourra-t-il atteindre l'équilibre financier?
On verra en fonction des résultats. L'objectif est de retrouver l'équilibre financier le plus rapidement possible mais nous sommes là pour aider le club à faire face à ses échéances.